ALBUM. 2010, le groupe indie parisien sortait son dernier album et déposait les armes… 8 ans plus tard, les trois copains ressortent les guitares du placard, et s’envolent pour Berlin. Le résultat renoue avec ce son typiquement 90’s, quand les mélodies pop s’acoquinaient avec la dissonance, que les ritournelles
personnelles remplaçaient les solo de guitare, et que la sincérité fragile prenait le pas sur la frime du star system. Le trio renoue donc avec ses premiers amours, en développant son aspect le plus pop, grâce des vocaux plus aériens, qui donne une identité forte à ce disque. Mais contrairement à leurs contemporains, Jordan dévoile une fragilité touchante… Leur musique reste vivante, jamais trop lisse, nous laissant écouter ce disque comme si nous étions dans la pièce avec eux. Ce n’est pas dans l’air du temps, mais c’est agréable. Ainsi, que cela soit leur aspect indie-rock mélancolique et aérien ou leurs morceaux plus dansants, on sent que le groupe est libéré, et n’a plus rien à prouver. Et cela leur va à ravir.
(Gospel)