BD. David B. est invité en résidence d’auteur à Hong Kong puis Osaka à l’initiative de Frédéric Boilet. Il doit réaliser un récit de voyage-reportage sur Osaka pour un livre collectif. Il veut l’axer sur les fantômes japonais. Car le pays en est rempli: les esprits issus du shintoïsme, les démons mais aussi les tengûs, yokaïs et autres kamis. Alors notre homme part à la rencontre de japonais pour leur parler de ces fantômes mais les réactions ne sont guère encourageantes. A croire que le sujet est tabou. Un peu comme les gangsters. Heureusement, l’auteur peut toujours observer les scènes de la rue et il peut aussi compter sur ses rêves pour l’inspirer…
Bienvenus dans le monde étrange et mystérieux de David B.. Un monde où l’on rencontre des hommes qui pensent que les habitants de leur ville sont des billes (et David B. les figure bien sûr comme telles) de Pachinko, où les casernes de police sont fermées parce qu’on les croit hantées par des fantômes et où des chats font fuir les clients des restaurants parce qu’ils les harcèlent pour avoir de la nourriture. A ses souvenirs de voyage, David B. a greffé, comme souvent, beaucoup des rêves qu’il a faits là-bas pour ce tome 2, ce qui rend l’ensemble toujours aussi étonnant. Il y fait également preuve de l’inventivité graphique qu’on lui connaît, que ce soit dans la mise en page ou la façon de mettre en images cette suite du Journal d’Italie. Cela donne un récit de voyage à nul autre pareil, loufoque et complètement imprévisible, où l’on rencontre les personnages les plus improbables, comme un renard qui joue du tambour sur ses testicules ou un officier de police qui surveille les esprits qui errent depuis la révolution culturelle chinoise…
(Série – Delcourt)