BD. Dans un futur proche. La planète se meurt et la ville de Kosmograd a lancé un programme pharaonique d’ascenseur orbital pour envoyer des citoyens vivre dans une station, en orbite, autour de la Terre. Menée d’une main de fer par l’Administratiya, la ville est en proie à des manifestations à l’appel des dissidents de la Bubna. Alors qu’elles ont rejoint la manifestation, Zoya et Paouk croisent le chemin d’une scientifique qui travaillait sur le projet de biosphère autonome pour la colonisation orbitale. Celle-ci vient d’être empoisonnée et parvient à leur remettre une data-stick contenant des informations top secrètes avant de mourir. Surprises par des policiers, les 2 amies parviennent in extremis à s’enfuir mais vont rapidement avoir la sécurité corporatiste et Malanka Vinogradovna aux trousses…
Régime autoritaire, manipulation, mensonges, dérèglement climatique, résistance et amitié : voilà le programme de ce récit de SF dystopique proposé par Bonaventure dans Kosmograd. Une histoire qui lorgne beaucoup du côté des dictatures communistes tout y ajoutant des préoccupations environnementales avec le dérèglement climatique qui, dans ce futur, a obligé les humains à rejoindre des villes-refuges avant de pouvoir migrer (ça, c’est bien sûr ce que la Korpo leur a fait croire pour qu’ils acceptent de travailler à la construction de l’ascenseur orbital…) dans l’espace. Le scénario n’est pas incroyablement original mais la narration est fluide et rythmée. Quant au dessin de Bonaventure, simple, il n’est pas très immersif. Du coup, au final, on passe un moment plutôt agréable en compagnie de ce Kosmograd et son trio d’héroïnes rebelles mais pas vraiment marquant…
(Récit complet, 120 pages – Casterman)