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LA FORET DES RENARDS PENDUS (Dumontheuil)

renardsFinlande, 1981. Après s’être fait oublier quelque temps en Suède, Raphaël Junten revient au pays, ému. Non pas de revoir la ferme familiale mais plutôt de déterrer les 36 kilos d’or qu’il avait cachés quelques années auparavant ! Un pactole qu’il doit en partie à son compère Siira avec qui il avait fait le braquage mais qui s’est, lui, retrouvé derrière les barreaux. Mais Siira va bientôt sortir et Raphaël n’a plus envie de partager avec lui. Alors il décide d’aller se cacher avec ses lingots en Laponie, le plus loin possible de la civilisation, pour être sûr d’être tranquille. Mais il a à peine planté sa tente qu’il se retrouve nez à nez avec un char de l’armée finlandaise en manœuvre. Puis c’est un ex-major qui vient de prendre une année sabbatique qu’il trouve le lendemain autour de son feu ! Décidément le coin n’est pas si tranquille que ça. Et Raphaël n’est pas au bout de ses surprises.

Les quelques finlandais que l’on connaît, que ce soit le cinéaste Aki Kaurismaki ou le dessinateur Matti Hagelberg, sont du genre assez barrés. Il semblerait qu’Arto Paasilinna, dont Dumontheuil adapte ici l’un des romans, ne fasse pas exception. L’aventure en Laponie dans laquelle il nous plonge est en effet gentiment délirante. Mamie Skolte (une ethnie finlandaise) de 92 ans recherché par la police, 2 prostituées suédoises, un renard avaleur de billets, un ex-major de l’armée alcoolique fuyant sa femme : tout ce petit monde va se retrouver à vivre ensemble dans une cabane de bucherons améliorée à coups de pépites d’or (il fait installer l’eau et l’électricité et fait venir baignoire, télé, stéréo, tapis, luminaires ou Champagne) par Raphaël ! Et dire que l’objectif initial était de se faire discret…Pas étonnant que Siira entende bientôt parler de cette cabane de chasseurs en Laponie…

Un roman taillé sur mesure pour Dumontheuil qui, de Big Foot au Landais volant en passant par La colonne, a déjà prouvé à de nombreuses reprises son goût pour les récits singuliers, gentiment loufoques. Il livre donc logiquement ici une adaptation réussie avec ce polar déjanté, truculent comme il faut.

 

(Récit complet – Futuropolis)