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LA JUNGLE ephemeral feast

ALBUM. Il est attiré vers ce sous-sol d’où sortent des sons déformés par ce qu’il a pris en trop grosse quantité. Descendre avant qu’il ne soit trop tard. Descente de trip. L’ambiance est sombre, humide, les murs sont barbouillés, tagués, salis, la lumière clignote.

Les deux belges de La Jungle sont en bas. Le noise rock / math-rock aux influences techno résonne. Il le sait, il va se la donner. Reprendre un trip, remonter. « Intruder » ouvre en le faisant flipper, les cauchemars remontent, et l’angoissent. Puis les rythmiques se mettent à faire bouger son corps. Quelques frissons, qui deviennent des spasmes. Un cri, une libération. Le zombie danse. Le monde s’effondre. Son cerveau ne pense plus, il danse.

Pourtant autour, la Jungle est moins festive, moins survoltée. Il y a des morts. La pandémie est passée par là. On ne rigole plus. Il danse. Les idées noires virevoltent, se télescopent. Le monde s’effondre. Il danse. Le bruit le transperce, il ne fait qu’un avec les autres, il est un Sioux dansant autour du feu. Si le Festin est éphémère, autant en profiter, tout bouffer, jusqu’à s’en faire éclater la panse. Le monde s’effondre, il danse. Autour, les autres tombent, un à un. Plus la force. Les murs s’effritent, le rythme s’éloigne, la musique ne le porte plus. Il danse.
Il ouvre les yeux. Il est seul. La lumière ne clignote plus. Il est calme. Il remonte. Dehors le jour s’est levé. Il espère croiser Jim et Roxie, les deux membres de La Jungle. Il doit les remercier.

(10 titres – Rockerill Rds/A Tant Rêver Du Roi/Stock rds/Black Basset)

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