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LA LOI DES PROBABILITES (Rabaté/Ravard)

BD. Alors qu’il vient pour un examen de routine, le cardiologue annonce à Martin, Henry de son nom, que son cœur est usé et l’aorte foutue…Bref, il n’en a plus que pour trois mois, au mieux…Tandis que Martin repart, abasourdi par la nouvelle, le docteur se rend compte qu’il a confondu ses résultats avec ceux d’un autre patient, un certain Henri Martin. Il se précipite alors dans les escaliers pour le rattraper mais, par un drôle de concours de circonstances, se retrouve sur le trottoir, à cheval sur un piano, avant qu’Henri Martin, le « vrai » condamné ne lui tombe dessus, au sens propre du terme, et ne l’envoie à l’hôpital, dans le coma…Un peu plus tard, prostré à son bureau, Martin tombe sur un poster du Québec affiché derrière lui. C’est décidé : il va proposer à sa femme d’aller au Canada voir les baleines, son rêve de toujours !

Après Didier, la 5e roue du tracteur, très bon soit dit en passant, Rabaté et Ravard ont eu envie de retravailler ensemble. Sur une nouvelle comédie, tout aussi légère mais plus mélancolique (elle nous parle quand même de la fragilité de la vie…) et décalée. Avec l’histoire de Martin, qui se rend compte, « grâce » à la bévue de son cardiologue, qu’il n’a jamais osé vivre ses rêves et aller au bout de ses projets. S’en suit un voyage truculent au Québec. Où la poisse continue de poursuivre le personnage principal. La poisse et Séraphin Lanterne (un hommage, bien sûr, à Tintin et à Séraphin Lampion…), un assureur, gaffeur hors pair, qui les suit jusqu’en Gaspésie et va leur occasionner quelques frayeurs…

Un récit drôle (en plus des scènes burlesques dans lesquelles Lanterne est souvent impliqué et des expressions québécoises -« Attachez votre tuque avec d’la broche »- fleuries, qui parsèment l’histoire, il y a aussi d’autres belles trouvailles comiques, comme le nom des chambres de l’hôtel -Martin et sa femme dorment ainsi dans « l’intestin »…), poétique aussi (ce n’est pas un hasard si l’on y trouve aussi un clin d’œil à Jacques Tati), parfaitement servi par le dessin agréable et tendre (ici rehaussé d’aquarelles dans les teintes gris/bleus de l’hiver canadien) de Ravard. Voilà un duo qui fonctionne décidément très bien !

(Récit complet, 88 pages – Futuropolis)

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