Le diagnostic est tombé : Sébastien Champion est atteint d’une maladie incurable. Il n’a plus qu’un an à vivre. Désespéré, il pense d’abord à se suicider mais son ami Malik arrive tant bien que mal à lui remonter le moral en prenant son propre cas en exemple (il n’a pas de bras, juste des mains greffées directement sur les épaules) et le convainc de se battre, comme lui, jusqu’au bout. Sébastien décide donc de faire le tour des médecines alternatives pour essayer de trouver ce qui pourrait le guérir…
Avec leur humour typiquement Fluide Glacial dans la lignée d’un Gotlib (d’ailleurs Pixel Vengeur va reprendre son Gai Luron avec Fab Caro au scénario en octobre prochain), Monsieur le Chien et Pixel Vengeur proposent ici de rire de la mort avec La méthode Champion qui suit le héros dans sa quête de guérison miraculeuse. Indiens guérisseurs, rebouteux magnétiseurs mateurs de maladies, druide breton faisant appel aux forces telluriques ou ancien soldat qui propose un entraînement commando pour mettre une branlée au mal qui le ronge (belle brochette d’arnaqueurs et doux dingues !): Sébastien est prêt à tout essayer mais tout ce qu’il arrive à faire, c’est se mettre finalement la grande faucheuse à dos, excédée qu’il refuse ce qu’elle a programmé…
Un premier tome qui mêle donc humour noir, blagues en dessous de la ceinture ou jeux de mots pourris (“marchands de tapirs”) plaisant sans être hilarant. Car si La méthode Champion s’ouvre sur une première scène d’anthologie et se referme sur un chapitre également très réussi, l’entre deux est inégal (avec des gags qui sentent le réchauffé), comme souvent avec ces séries faites d’épisodes (La méthode Champion a été pré-publiée dans Fluide Glacial, magazine) de 3 ou 4 pages compilés. Mais si l’on n’est pas toujours mort de rire, on passe néanmoins un bon moment avec ce tome d’ouverture.
(Série – Fluide Glacial)