BD. Quelques années auparavant, des créatures magnifiques et mystérieuses, les Toutes, sont apparues. D’abord inquiets, les gens se sont peu à peu habitués à leur présence. Qui n’est cependant pas du goût de tous, notamment du gouvernement qui a décidé de chasser ces êtres des centres villes. Certains humains entrés en contact avec eux sont devenus partiellement Toute. Comme Orsay ou Melek. Alors qu’ils étaient justement en train de discuter de ce qu’ils devaient faire pour aider les Toutes, Juliette a été touchée par un policier posté sur un toit. Melek utilise son côté merveilleux pour entrer en elle afin de stopper l’hémorragie. Mais elle faiblit vite. Et ils ont la police aux trousses. Orsay aide donc Vicento à voler une voiture pour s’enfuir à Tonnerre, là où les grands-parents de Melek vivaient. Là, Orsay et Melek se connectent à un Toute, Otto Dix, pour pouvoir sauver Juliette. Quand tout le monde se réveille, Juliette est encore en vie mais a des tentacules Toute qui lui sortent des yeux…
On l’a déjà dit dans la chronique du premier tome et on le répète : Ruppert et Mulot ont pour habitude de proposer des univers décalés et singuliers : La Part merveilleuse en est une nouvelle preuve, avec ces étranges Toutes avec lesquels certains humains ayant une partie commune peuvent se connecter (cela donne des scènes assez incroyables, visuellement aussi psychédéliques -car très colorées et surréalistes- que magnifiques) dans une sorte de communion faite de sérénité et de bien-être. Des Toutes qui agissent comme des révélateurs. Pour la société mais aussi pour les individus. Car face à l’inconnu et à “l’autre”, les réactions sont très diverses : certains prennent peur quand d‘autres essaient d’en tirer avantage.
Après un tome d’ouverture souvent poétique très réussi, cette suite nous laisse un peu perplexe. Bien sûr l’univers créé par Ruppert et Mulot est toujours aussi original et surprenant mais on peine à voir où l’intrigue veut nous emmener, notamment avec l’apparition de cette mère prête à tout pour apaiser son fils à moitié Toute, tout comme elle d’ailleurs. Mais il reste bien sûr encore un tome (le récit est une trilogie). Faisons donc confiance à Ruppert et Mulot pour développer et surtout clore La Part merveilleuse de façon aussi convaincante qu’ils ne l’ont commencé.
(Série en 3 tomes, 136 pages pout cet épisode 2 – Dargaud)