BD. Emily est à New-York. Elle a intégré une troupe de danseuses de Broadway, espérant ainsi se rapprocher de sa nouvelle cible, Stanley Whitman, désormais un architecte reconnu, et ainsi poursuivre sa vengeance contre ceux qui ont voulu la tuer. Elle espère aussi obtenir des informations pour retrouver la trace de sa mère, qui est, contre toute attente, vivante ! Cela s’annonce compliqué, d’autant que les détectives de la Pinkerton sont à ses trousses, mais la Venin a de la ressource (et un gros caractère…) et elle va aussi pouvoir compter sur l’aide de Vicky et Susan, qu’elle retrouve dans la grosse pomme…
Prévue en 5 tomes, La Venin approche doucement mais sûrement de sa conclusion. Comme à son habitude, la série apporte, avec Ciel d’éther, son lot de surprises (avec pas mal de retrouvailles en perspective pour Emily : Vicky, Susan donc mais aussi Mona et Lisa, les 2 prostituées noires qu’elle a connues dans son enfance et sa mère…), de rebondissements (la confrontation avec Whitman ne va pas se passer comme prévu…) et de (grosses) révélations, concernant le vrai rôle (on pensait, jusque-là, qu’il était son ange-gardien) joué par Ba-Cluth, l’indien et la soirée (qui ne s’est peut-être pas déroulé comme Emily et le lecteur le pensaient…) où Emily a failli être la victime d’une cérémonie sacrificielle…
Un épisode véritablement pivot dans l’intrigue qui n’est malheureusement pas aussi réussi que ses prédécesseurs. Si le dessin est toujours aussi agréable et fluide, le scénario est cette fois un ton en dessous : certaines scènes manquent effectivement de crédibilité (notamment le rendez-vous entre Emily et Whitman dans Central Park…) et les dialogues sont parfois un brin maladroits. Espérons que cela ne soit qu’un petit coup de fatigue passager car on a malgré tout hâte de savoir comment cette série féministe, menée de main de maître jusqu’ici par Astier, va se terminer.
(Série en 5 tomes, 70 pages pour ce tome 4 – Rue de Sèvres)