ALBUM. Mai 68 versus mai 2018. L’heure est à la révolte. Rouge et décadente. Révolutionnaire et festive. L’excentrique et prolifique Laurence Wasser en sera, à sa manière. Déglingué, déstructuré, mais foncièrement primitif. Et pour cette première référence du label Atomic Bongo (après un excellent Ep chez Atomic Spoons en 2009), Laurence fait se télescoper dans un joyeux bordel les Cramps et Birthday Party, la surf music et la no-wave, la Ve république et le V de la victoire, le post-punk déglingué et le garage psychotique… Il y a donc beaucoup de choses ici, comme un instantané de notre époque trouble, des titres enregistrés entre San Francisco et Berlin, de 2014 à 1016… 11 morceaux, en 18 minutes ! Il ne faut pas s’attendre à ce que les choses s’installent, ni qu’elles aboutissent. Juste une danse folle sous la reverb des gaz lacrymogènes. Définitivement primitif et excitant.
(Atomic Bongos)