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LE BARON (Masbou)

BD. Le baron de Münchhausen vit une retraite aussi paisible que méritée dans son village natal de Bodenwerder. D’ailleurs, cela fait bien 3 ans qu’on ne l’a pas entendu raconter ses aventures abracadabrantesques à l’auberge jusqu’à l’aube, moment où il repartait, saoul, au château, accueilli par le regard sombre de sa femme. Un jour, un colporteur arrive au village. Mais en plus des habituels articles à vendre, il propose un livre racontant les fabuleuses aventures, sur terre et sur mer d’un baron. Mais oui, c’est bien du même baron dont on parle, le baron de Münchausen. Après avoir invité le camelot à leur parler de ce livre dont ils ne connaissaient pas l’existence, les villageois se disent que c’est une occasion unique de faire revenir le vieux capitaine à l’auberge pour qu’il leur raconte ses fameuses histoires. Chacun leur tour, ils vont donc le trouver pour tenter de le convaincre…

Bien sûr, les aventures, complètement délirantes tellement elles sont exagérées, du baron de Münchhausen sont truculentes mais Jean-Luc Masbou n’avait pas envie de les raconter une énième fois de façon classique. Il a donc eu l’idée de ce scénario ingénieux: un baron rangé des aventures et, surtout, bridé par sa femme, qui, fatiguée de le voir et de l’entendre fanfaronner à propos de ses exploits à la moindre occasion, lui a fait promettre qu’il n’irait plus jamais à l’auberge raconter ses fariboles. Le petit jeu consistant pour ses amis à aller le tenter, en lui faisant miroiter choucroute, bière qui coule à flot et public tout ouïe, à l’auberge. Suffisant pour faire craquer le baron? On ne vous le dira pas, bien sûr. Par contre, ce que l’on peut vous dire c’est que cette version de Masbou est des plus réjouissante. On aime notamment sa vision du baron: un homme peut-être un peu vantard, mais conscient de l’être et qui est avant tout un poète qui s’adresse aux enfants et aux rêveurs! A la truculence des aventures (peut-être notre préférée: quand son cheval se retrouve attaché à la croix du clocher du village, les quatre fers dans le vide…) du baron répond le travail graphique inspiré de l’auteur: un dessin inventif, mêlant réel et imaginaire, quotidien et poésie. Un excellent one shot!

(Récit complet, 72 pages – Delcourt)

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