Skip to content Skip to footer

LE CHAT DU KIMONO (Peňa)

BD. Une légende japonaise raconte qu’un jour un tisseur confectionna un kimono rouge aux motifs de chats pour plaire à la fille de son maître. Celle-ci adorait le kimono et passait son temps à caresser les chats. Mais elle ignorait royalement le tisseur. Et commença même à l’éviter quand celui-ci lui déclara sa flamme. Pour se venger, le tisseur eut alors l’idée de se confectionner un kimono aux motifs d’oiseaux pour attirer les chats de celle dont il était épris. Mais dans la cohue une grue et un chat s’échappèrent des kimonos…Ce qui rendit la jeune fille furieuse. Mais la vengeance du tisseur n’était pas arrivée à son terme…Quant au chat, il paraît qu’il fit le tour du monde : on le vit ensuite sur un bateau de la marine britannique, il rencontra Watson et Holmes à Londres et même Alice Barnes, mais si, vous savez l’Alice du Pays des merveilles !

En même temps que Dans les vestiaires de Le Boucher (dont on a parlé dans ces colonnes), les Éditions La Boîte à bulles ont aussi réédité Le Chat du kimono de Nancy Peňa, initialement paru en 2007, dans une très belle édition cartonnée en bichromie rouge/noir du plus bel effet. Le premier volet d’une série (3 tomes sont déjà sortis) qui va ainsi avoir une nouvelle visibilité en librairie avant la sortie d’un quatrième tome qui clôturera la série. Et que l’on peut tout à fait lire indépendamment du reste car, pour tout dire, on a été surpris de lire qu’il avait une suite ! Un récit en tout cas surprenant et trompeur qui se présente au départ comme une suite d’histoires courtes qui s’avèrent en fait être différents chapitres reliés entre eux par le fameux chat. Et singulier puisqu’il mélange, avec poésie, réalité et imaginaire pour nous faire voyager du Japon jusqu’en Angleterre en passant par Les Indes. Pas étonnant que Nancy Peňa ait choisi la petite Alice (qui rêve déjà de passer de l’autre côté du miroir) ou Holmes (qui pense avoir des hallucinations à cause de sa dépendance à la cocaïne) comme protagonistes de cette histoire. L’occasion de découvrir le joli travail graphique, inventif, de Nancy Peňa, qui crée ici un univers teinté d’onirisme vraiment étonnant.

(Récit complet, 104 pages – le Boîte à bulles)

Leave a comment

0/100

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.