BD. Otori Shigeru a envoyé Takeo, son fils adoptif, tuer Sire Iida et ainsi mettre fin au règne tyrannique du clan Tohan sur le royaume des 3 pays. Mais la Tribu, persuadée que la mort d’Iida allait à l’encontre de ses intérêts (le clan Tohan emploie beaucoup de ses membres…), envoie 2 d’entre eux enlever Takeo avant qu’il ne passe à l’action. De leur côté, Dame Maruyama et sa fille sont enfin réunies mais la menace plane toujours au-dessus de leur tête : alors qu’Iida la presse de l’épouser dans le but de réunir le pays Seishuu à celui des Tohan, Dame Maruyama vient d’apprendre qu’elle est enceinte, de Shigeru…
On a déjà dit tout le bien que l’on pensait de cette série dans ces colonnes et ce n’est pas avec le dernier tome de ce premier cycle que cela va changer ! On y retrouve en effet tout ce qui fait le sel de Le Clan des Otori : le trait à la plume, spontané et très sombre (les aplats de noir sont omniprésents), rehaussé de couleurs vives de Bachelier, la narration fluide et alerte de Melchior et ce Japon féodal mâtiné de fantastique en toile de fond. Un tome 3 qui délaisse, pour un temps, ses thématiques de prédilection (rejet de la différence, condition de la femme, combat contre l’injustice) pour se concentrer sur l’intrigue principale. Car la tension est ici à son comble : chaque clan avance ses pions dans l’ombre, essayant de tirer profit de la situation pour renforcer son influence. Et au milieu de l’échiquier : Takeo et Kaede, qui doivent faire passer l’honneur et l’intérêt de leur clan avant leur amour…
Un tome 3 mené de main de maitre qui conclue parfaitement ce premier cycle en tous points réussis. Vivement le second cycle !
(Premier cycle en 3 tomes, 96 pages pour ce tome 3 – Gallimard BD)