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LE LAIT PATERNEL 2. Sous la surface (Oesterle)

BD. Cette fois, Rufus a touché le fond. Vivant déjà dans la rue, il ne trouve pas mieux que de provoquer 2 poivrots bas du front qui le passent à tabac. Heureusement, Bernie, qui passait par là, les arrête avant qu’il ne soit trop tard. Il ne se contente pas d’ensuite soigner Rufus, il lui propose aussi de l’aider en donnant un coup de main à la soupe populaire, le début, selon lui de la rédemption. D’abord réfractaire, Rufus comprend que Bernie, avec ses conseils désintéressés, lui veut réellement du bien. Un déclic pour lui ! Il décide donc d’arrêter de boire et de s’assurer que son ex-femme Conny et son fils vont bien…

Puisant son inspiration dans son passé familial, Uli Oesterle poursuit le portrait, en miroir, de Rufus et son fils Victor, dans un chassé-croisé narratif entre passé (on revoit les moments importants de la vie de Rufus) et présent (Victor et sa famille font l’ascension d’un mont pour répandre les cendres de Rufus à son sommet). Car la mort récente de son père, qu’il n’avait pas vu depuis des années (il a un jour disparu de sa vie et de celle de sa mère après leur en avoir fait voir de toutes les couleurs…), a obligé Victor à se confronter à son histoire et à son héritage (Victor aussi a un penchant pour l’alcool et sa femme s’en est rendue compte…)…Un tome 2 qui montre, par ailleurs, une facette bien plus positive de son père, Rufus, qui a décidé de reprendre sa vie en main et n’a jamais paru aussi proche de la rédemption (en plus de ses casseroles familiales, il a la mort d’une famille sur la conscience…). Même si cela reste fragile car des ombres planent autour de lui : Möeller, l’ex-déctive qui travaille maintenant à la soupe populaire avec lui et Bernie ou ces spectres qui apparaissent parfois à Rufus et le laissent tétanisé pendant quelques instants.

Une suite très réussie : ce portrait, qui gagne en épaisseur et en complexité, sonne toujours aussi juste (on aime, par exemple, beaucoup le personnage de Bernie), notamment grâce au travail graphique (un dessin à la palette graphique en bichromie qui peut rappeler le travail d’Alexandre Clérisse), aussi expressif qu’agréable, d’Uli Oesterle. Vivement la suite !

(Série en 4 tomes, 136 pages pour ce tome 2 – Dargaud)

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