Skip to content Skip to footer

LE LAIT PATERNEL (Oesterle)

BD. Munich, juin 2005. Victor a reçu un courrier l’avertissant de la mort de son père. Face à son cercueil, il n’a quasiment aucun souvenir de lui. Et pour cause : il ne l’a pas vu depuis des années. Quand il était gamin, son père était toujours parti pour “affaires”. En réalité, il passait son temps à faire la nouba : alcool, filles et jeux…Il faut dire que Rufus Himmelstoss aimait mener la grande vie, et tant pis s’il ne restait plus d’argent à sa femme pour acheter à manger…Un jour, il a carrément disparu de sa vie sans crier gare. Il a fallu qu’il meure pour que Victor en apprenne les vraies raisons…

Uli Oesterle a bien sorti quelques livres en France, chez Akiléos, dans les années 2000 mais on doit avouer être passé à côté à l’époque. Du coup, c’est avec Le Lait paternel que l’on découvre cet auteur allemand. Qui livre ici un récit (qui devrait compter 4 livres) inspiré (il y a ajouté des anecdotes inventées pour combler les manques dans la biographie de son père mais qui restent plausibles selon ses dires…) de la propre vie de son père et de ses relations avec lui. Et c’est bien sûr ce qui rend Le Lait paternel intéressant : cette volonté de l’auteur de se confronter à son historie avec son père : son absence, bien sûr, et les raisons qui l’ont poussé à disparaître, comment Victor s’est construit sans cette figure paternelle ou encore l’héritage (Victor a aussi un penchant pour l’alcool, alors qu’il a lui aussi une femme et un enfant…) qu’il lui a légué…Uli Oesterle le fait avec pas mal de talent, en faisant notamment de ce père une sorte de loser magnifique et en proposant un travail graphique (un dessin à la palette graphique en bichromie qui peut rappeler ce que fait Alexandre Clérisse) aussi expressif qu’agréable. Une belle découverte !

(Série en 4 tomes, 128 pages pour ce tome 1 – Dargaud)

Leave a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.