BD. 1215, près de Venise. Un vieil homme se met en route pour le port de Rimini. De là, il compte prendre un bateau pour rejoindre la Chine qu’il a quitté il y a si longtemps. La Chine mais aussi la princesse Cocassin à qui il avait promis de revenir. Le porteur qu’il avait payé pour tirer sa carriole lui ayant fait défaut, il engage un jeune vagabond qui le suivait. En chemin, il lui raconte les fabuleuses aventures qu’il a vécues, les aventures de Marco Polo…
Si habituellement Etienne Le Roux met en images les scénarios des autres (ceux de Brunschwig, par exemple), il écrit aussi parfois des histoires pour d’autres dessinateurs. Le Livre des merveilles, après La Mille et unième nuit, est ainsi le second récit qu’il imagine pour Vincent Froissard. Une sorte de récit frère car là encore on retrouve un héros qui aime raconter des histoires. Des histoires incroyables qui parlent de princesse chinoise inaccessible, de créatures merveilleuses (comme le yéti, qui n’est en fait qu’un ours déguisé ou une licorne, un animal en réalité disgracieux…) ou de cités secrètes cachées…Des histoires qui font rêver le jeune vagabond, même s’il se doute que certains passages sont un peu romancés. Il faut dire que le vieil homme, qui dit avoir été l’ami du grand Khan et le conseiller de sa Sainteté le pape, sait y faire. Des histoires que l’on suit avec délectation, d’autant qu’elles sont magnifiquement mises en images par Vincent Froissard dans un style graphique très personnel qui mêle crayon, craies grasses et peinture. Onirique et particulièrement évocateur, il permet de faire oublier les récitatifs assez nombreux. Une très belle ode à l’imaginaire et à l’aventure !
(Récit complet, 76 pages – Métamorphose)