Stéphane est passionné d’Art. Il aimerait faire l’école du Louvres. Mais en attendant il donne un coup de main à monsieur Robert, un expert en antiquités, pour gagner de quoi vivre. Sa première affaire, un minotaure de Cocteau et un combat de coqs d’Ernest Pignon, lui rapporte 30 000 francs. Avec ce petit pactole, il décide d‘aller chiner aux puces de Saint-Ouen et tombe sur ce qui semble être un Degas non-signé. Après avoir déjoué la concurrence d’une riche cliente anglaise, il emporte le tableau pour 3000 francs. Mais le plus dur reste à faire : se plonger dans les recherches pour prouver que ces Chevaux de course à Longchamp a bel et bien été réalisé par l‘artiste impressionniste français…
C’est une enquête originale à laquelle nous convient Richez et Winoc. Une enquête atypique, sans crime ni sang, et un brin feutrée puisqu’elle nous plonge dans l’univers du commerce de l’Art. Et de son expertise. Car prouver l’authenticité d’une toile peut parfois prendre des allures de parcours du combattant ! Les recherches sur les études réalisées par le peintre en préparation de l’œuvre finale (quasiment le même tableau que celui que possède Stéphane est exposé au musée de Boston, signé, lui…) ou sur son style pictural ne suffisent pas, il faut très souvent faire appel à la graphologie pour étudier les écritures présentes sur la toile et à la science pour dater les pigments utilisés dans la peinture et voir, grâce à la radiologie, s’il n’y a pas sous la version définitive des repentirs, voire une autre œuvre…
On suit avec un réel intérêt, l’histoire (vraie !) de ce tableau, d’autant que la personnalité, très entière, de ce Stéphane et les différents rebondissements (les experts mandatés pour analyser les œuvres sont parfois influencés par les accointances qu’ils peuvent avoir avec des musées ou des salles de vente renommées) rendent le récit très vivant.
(Récit complet – Grand angle)