Ce duo de Liège, autrefois trio, est devenu au fil du temps une vraie référence en matière de synthpunk à boite à rythmes. Digne descendants de the Units, The Normal (de plus en plus), ou des Screamers, Le Prince Harry impose, de concerts en concerts, et de disques en disques, son style, mêlant un savoir faire et une énergie impressionnante. Il va sans dire que ce nouvel album, à la pochette sublime, dessinée encore une fois par Elzo Durt, était attendu.
A nouveau, les tubes que les plus chanceux auront déjà découverts en live, sont en nombre. On sent que l’écriture est d’ailleurs de plus en plus précise, les morceaux encore mieux ficelés, et les titres, toujours plus synthétiques. Les belges nous livrent de vraies machines à danser, sans trop perdre de leur humeur punk. Seul bémol, le son du vinyle. Malgré cette avalanche de tubes, tous plus merveilleux les uns que les autres, l’ensemble manque de relief, et minimise la force des compos. Même l’excellente reprise de The Motormark, « We Are The Public », chantée par Emma de The Guilt, perd beaucoup de sa consistance en comparaison de la version live.
Peu importe, il serait dommage de bouder cet album, tant les morceaux sont au top. L’influence de The Normal se fait d’ailleurs de plus en plus sentir, comme sur la face B avec « Synthetic Love » ou « Communication is Violence ». Une réussite. Sur ces douze titres, seul le très electro-punk « No Honey Left To Steal » se perd dans les méandres des boites de nuit. Pour le reste, Lio et Snon ont composé de nouveaux petits bijoux, entre machine à danser et gouaille punk sans concession. Difficile de résister.
(Album – Teenage Menopause / Rockerill)