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LE SANG DES IMMORTELS (Ruscak/Trifogli, d’après Genefort)

BD. Le vaisseau envoyé par Canalis en mission d’exploration six ans auparavant est réapparu à la porte de Vangk. Avec à son bord un unique survivant : le professeur Glarith, expert en atmosphère, très mal en point. Ses organes vitaux sont en effet très endommagés, pourtant son corps fonctionne normalement. L’étude du journal de bord leur apprend que l’équipage avait découvert une planète incroyable, Verfèbro, réunissant toutes les conditions pour que l’Homme puisse s’y installer. Et “”même plus puisqu’un animal, le drac, immortel, pourrait transmettre la vie éternelle aux humains qui en mangent…Le gouvernement décide d’envoyer une équipe composée de 2 mercenaires, d’un prêtre et d’un docteur encadrés par des soldats sur Verfébro pour capturer l’un de ces animaux afin de l’étudier…

Après Peaux épaisses, Le Sang des immortels est le second récit à paraître dans cette nouvelle collection codirigée par les Humanos et les éditions Critic. Une nouvelle fois adapté d’un roman de Laurent Genefort, il propose de partir à la découverte de la planète Verfébro. Comme tout bon space opera qui se respecte, le scénario fait une place importante à la faune et à la flore, forcément assez étonnante, de la planète : lianes sauvages produisant un venin pour paralyser leurs proies ; volatiles (les girouales) qui électrocutent leurs ennemis avant de les déchiqueter pour les manger ou encore dracs, mélange de tortue géante et de rhinocéros (ils ont une excroissance sur le front qui leur permet de blesser mortellement ceux qui les importunent…), qui pullulent dans les prairies de Verfébro. Et comme il fallait s’y attendre, les membres de l’équipe ont des caractères différents, ce qui ne va pas manquer de faire naître des tensions lors de cette expédition, d’autant que certains cachent la vraie raison de leur présence pour cette mission…Tout cela est plutôt classique pour un scénario de space opera mais est très bien mené par Ruscak et Trifogli dont le dessin réaliste, typique de ce genre de récit, apporte beaucoup de fluidité à la narration. Mais Le Sang des immortels peut compter sur un atout indéniable : son thème central. L’immortalité. Qui va diviser les différents protagonistes et les amener à faire des choix, suivant leurs convictions (un membre est prêtre, on le rappelle…) ou leur situation (la fille du docteur est gravement malade…), qui ne sont pas forcément les meilleurs pour l’Homme. Et permet aux auteurs de poser des questions essentielles et passionnantes liées à ce sujet, véritable fantasme pour l’être humain. Un très bon récit, à la fois divertissant et intelligent.

(Récit complet, 120 pages – Les Humanos)

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