Le kidnapping d’Octavius Polus Botus Minimus a décidément bien mal tourné. Non seulement quelqu’un l’a tué pendant le tour de garde de Barabbas (qui était ivre mort…), qui a bien sûr été accusé du meurtre mais s’en est sorti de justesse parce qu’il a été gracié le jour de la Pâque par Ponce Pilate aux dépens de Jésus, mais en plus cela a mis les Zélotes très en colère. Car eux aussi voulaient faire un exemple retentissant en exécutant Minimus sur la place publique pour lancer la révolution des vrais patriotes juifs contre l’envahisseur romain…Sans compter que Tibère a aussi envoyé, du coup, un nouvel homme fort, le sanguinaire Caïus Maximus Dolipra pour remplacer le fonctionnaire mort et remettre de l’ordre à Jérusalem…
Vous vous souvenez peut-être du principe de cette série: revisiter l’histoire de Jésus, de ses disciples et des romains de façon humoristique et un brin décalée. Et après s’être penché sur Pierre, André, Judas et Mathieu (que l’on retrouve d’ailleurs dans une scène de ce tome 6), qui ont tout quitté, du jour au lendemain, pour suivre cette sorte de gourou venu de Nazareth qui prêche l’amour, et leurs pères inquiets, dans le cycle 1, David Ratte a cette fois décidé de se focaliser sur d’autres rebelles juifs: Barabbas et sa bande de petits voyous mais aussi les Zélotes. Et c’est toujours aussi réjouissant. Clins d’œil à notre présent (la comparution immédiate de Barabbas, l’esclave allemand déjà antisémite…), répliques hilarantes, anachronismes: David Ratte fait feu comique de tout bois et livre, grâce à son dessin très inspiré (que ce soit pour apporter du réalisme à sa reconstitution de la Jérusalem de l’époque ou pour proposer des trognes de personnages vraiment drôles), un second cycle aux petits oignons. Une façon très sympa de réviser ses connaissances bibliques…
(Série en 2 cycles de 3 tomes – Paquet)