Leatherface.
Crippled Old Farts.
Ce sont les parisiens de Lobster Killed Me qui ouvrent les hostilités. Leur album venant de sortir, je suis bien content de les revoir. Ces gars ont toujours eu bon goût. Que cela soit avec les Schlitz (dont on retrouve le guitariste et le chanteur) ou avec Lobster, leur punk mélodique a toujours eu une certaine classe, très loin de toute notion californienne. Et leur nouvel album n’en est que la confirmation.
Bref, ce soir, ils ouvrent devant un public encore clairsemé, et malgré la fatigue, le groupe nous livre une très bonne prestation, passant en revue la plupart des titres de l’album. Une chose est sûre, Lobster Kill Me reste bien l’un des seuls groupes français à savoir encore me parler avec du punk rock mélodique. Rien à redire.
Changement de plateau. Ce sont les potos de Crippled Old Farts qui enchaînent. Ça fait longtemps que je ne les ai pas vus et je suis content de revoir ces amateurs de hardcore old school sur une scène. Le groupe balance ses petites bombes avec toujours autant d’énergie. Steph, au chant, semble se métamorphoser et lâcher toute sa colère rendant les compos bien hargneuses. Malheureusement, le groupe est dans un petit jour. Je les ai déjà vus en plus grande forme. Ça a du mal à enchainer, ça merde les départs, ça se reprend… c’est pas qu’on est des fous de la précision, mais les petits loupés ont tendance à casser la dureté des morceaux. Dommage. Heureusement, quand c’est parti, le groupe envoie, et là, le truc déroule, sans encombre. On a même le droit à deux nouveaux morceaux toujours aussi bons.
Apostrophe
Pour finir, ce sont les anglais de Leatherface qui montent sur scène, et ce pour la première fois à Paris. Malheureusement, le groupe a explosé en pleine tournée, et la section rythmique basse-batterie est rentrée en Angleterre. Du coup, on se retrouve avec un duo, guitares-chant. Ok, les principaux sont là, mais tout de même, ça fout les boules. On a donc le droit aux complaintes de l’ami Franckie Strubb, en mode minimale. Les compos prennent un sérieux tournant folk. Adieu l’énergie. A la seconde guitare, Dickie Hammond semble complètement bourré, et lâche quelques réflexions de mauvais goûts. Je n’ai jamais été un grand fan de Leatherface, mais là, la prestation me rend un peu triste. Pourtant, Franckie Strubb est touchant, tant il semble mettre de sa personne dans ses chansons. Le vieil anarchiste, un peu fermé au départ, s’illumine quand le public réagit positivement à ses refrains. Malheureusement, il a beau avoir du talent, le mode guitare-chant devient un peu monotone sur la longueur (un défaut déjà présent sur les albums), et j’ai un peu de mal à tenir jusqu’au bout. Sans doute le moment d’aller prendre l’air. Je reviendrais pour le final, écouter la reprise de Police que les deux anglais lâchent pour finir, avant de définitivement rentrer chez moi… plutôt mitigé.