BD. Les séries au long cours qui n’en finissent plus, très peu pour nous. Mais il y a toujours des exceptions à la règle…Les 5 Terres en est une. En effet, alors que l’on approche de la fin de ce second cycle (son dernier tome sortira en fin d’année), on est toujours aussi enthousiastes à l’idée de lire un nouvel épisode de la série. Car côté scénario, l’équipe Lewelyn (composée d’Andoryss, Chauvel et Wong) ne faiblit pas, bien au contraire. Les différentes intrigues (on en suit pas moins de 5 en parallèle –comme la lutte de Thori pour revenir au premier plan du Bakh Takan, un sport de combat, pour pouvoir payer le remède qui sauvera son fils ; les choix d’Alissa pour que le Sistre reste l’un des clans en vue de Lys ou encore l’enquête de Shin pour découvrir qui a tué la jeune militaire dans une ruelle un soir- ce qui donne beaucoup de rythme à la narration), qui sont amenées à se croiser, sont en effet toujours aussi captivantes et permettent à l’équipe d’aborder des thèmes forts comme la loyauté, la violence, la justice, l’amour, le mensonge ou les valeurs, les scénaristes s’attachant également à trouver des transitions habiles pour passer de l’une à l’autre. Quant à Lereculey, son travail est toujours aussi impressionnant. D’une régularité technique sans faille, il est très expressif, se montre aussi à l’aise pour mettre en scène des combats spectaculaires (et il y en a quelques-uns dans Les 5 Terres) que des réunions diplomatiques et fait preuve d’un souci du détail incroyable : costumes, bâtiments ou bateaux (influencés par le Japon féodal) sont dessinés avec une précision étonnante qui rend le récit si immersif. Un travail graphique encore magnifié par les couleurs somptueuses, très travaillées, de Martinos. On peut peut-être arrêter là les compliments, vous l’avez compris : Les 5 Terres, l’une des toutes meilleures séries en cours, poursuit son sans-faute !
(Série en 5 cycles de 6 tomes, 56 pages par tome – Delcourt)
