Skip to content Skip to footer

Les australiens de Split System ont retourné le public parisien

SPLIT SYSTEM + LIPSTICK VIBRATORS + PADDOCK & BREAKFAST
Jeudi 03.08.23 (Paris, L’International)

Après un passage remarqué au Binic festival, Split System suivaient donc leurs compatriotes de Mini Skirt (avec une semaine de décalage) et posaient, à leur tour, les amplis sur la petite scène de l’International, à Paris. Nous étions nombreux à les attendre, et même si nous sommes au début du mois d’août, avec une pluie qui n’invite guère à sortir, la foule des grands soirs est au rendez-vous (certes peut-être pas autant que pour Mini Skirt, mais tout de même).

Quand j’arrive, Paddock & Breakfast sont déjà passés, et ce sont les locaux de Lipstick Vibrators qui sont sur scène et qui chauffent, à grands coups de clichés assumés, un public déjà bien débridé. Leur punk à tendance garage n’invente pas la roue (c’est même le concept je pense), mais reste d’une efficacité imparable. Pascal, le chanteur s’époumone sans retenue et n’hésite pas à descendre dans la fosse pieds nus (geste suffisamment audacieux pour être signalé). Derrière, les riffs rageurs des deux guitares, font leur effet, et me mettent dans l’ambiance avant la déferlante australienne. C’est carré (mais oui Cox, c’était en place), ça envoie, et c’est bien tout ce qu’il me fallait pour me détendre après une journée de boulot.

lipstick vibrators
split system

Le temps de discuter avec les ami.e.s pas vu.e.s depuis plus ou moins longtemps (c’est qu’il y a tout Paris ce soir), et Split System entre en scène. Bon, l’expression « entre en scène » semblera sans doute un peu pompeuse à qui connait la mini-scène poucrave de l’International, je le concède. Mais une chose est sûre, les australiens n’ont clairement pas besoin de se chauffer, et entrent directement dans le cœur du sujet. Le son de guitare (Arron Lee Mawson de Stiff Richards, faut-il le rappeler ?) est tranchant, l’énergie du groupe impressionnante, et le chant plus charismatique que ce que je pensais. Après un premier morceau au top (“The wheel“), le quintette balance d’entrée le tubesque “The End” (qui ouvre leur unique album “Vol. 1”), histoire de mettre tout le monde d’accord. Puis les morceaux (It Ain’t you, Climbing, Démolition, Hit Me, On the Street…) vont s’enchainer avec une rage décuplée par rapport au disque (pas mal de morceaux non présents sur l’album sont aussi jouées). Pas de grand spectacle sur scène, la puissance des morceaux se suffit à elle-même. C’est un régal furieusement punk.

Côté public, il fait très chaud, ça pogotte avec joie, il y a des smiles de bonheur, et malheureusement un ou deux vieux ringards qui s’amusent encore à foncer dans la foule (hors pit) pour rendre leur pogo plus “sauvage”… imposer leur mode d’amusement (à coup de testostérone) au détriment des autres. On en est encore là en 2023, et la masculinité toxique a encore de beaux jours dans la scène punk. Cela étant dit, rien qui ne pourrait gâcher cette bien belle soirée.
Sur scène, Split System enchainent sans temps mort. Jackson, le chanteur, saute dans le public qui le porte avec une joie non dissimulée jusqu’au fond de la salle. Puis c’est le rappel, et ce sera au tour de Ryan, le second guitariste, qui continuera de jouer de son instrument au-dessus d’un public ravi. Les gens en redemandent. Impossible de laisser partir le groupe, qui ne se fait pas prier. Arron échange sa guitare avec le bassiste moustachu, et c’est reparti pour un dernier tour de piste.
A la sortie, les avis sont unanimes : ce que c’était bien !

(Photos © JY LaMenace, merci à lui)

Leave a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.