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LES BRULURES (Zidrou/Bonneau)

BD. Le corps d’une prostituée a été retrouvé, mutilé. Un second corps, brûlé celui-là, ne tarde pas à faire son apparition. L’inspecteur Ndiaye avance à tâtons dans cette enquête car il ne peut pas vraiment compter trouver de l’aide dans l’entourage de ces filles : les prostituées, tout le monde s’en cogne ! Heureusement, à la piscine, une fois le boulot terminé, il y a cette jolie sirène qui vient faire ses longueurs tous les matins qui lui redonne le sourire, même s’il n’a pas été facile de rompre la glace de prime abord…

Traité de façon classique, Les brûlures ne serait qu’un roman (graphique) noir de plus. Or c’est ici tout le contraire que Zidrou et Bonneau nous proposent : avec sa narration éclatée, Zidrou mêle continuellement le possible retour à la vie (avec l’Amour qui pointe le bout de son nez) de Nutella (le surnom du flic) à la mort qui hante (physiquement ! Pas en rêves…) ses nuits, pour bien montrer que les 2 sont indissociables et font partie de sa vie. De LA vie. Et Bonneau livre quant à lui un travail graphique sombre très particulier qui mêle aplats de couleurs numériques, trait direct et fin ou gros trait à l’encre qui laisse apparaître ici ou là quelques coulures, le tout rehaussé de lavis et de fusains. Ailleurs, le côté “non-fini” de l’ensemble tomberait peut-être à plat mais ici il est parfait. Relais graphique idoine de ce que peuvent ressentir les personnages, il plonge Les Brûlures dans une noirceur et un désenchantement si tangibles et palpables que l’on est véritablement happés par cette ambiance.

Une relecture singulière et inspirée (on aime beaucoup, par exemple, cette métaphore filée, peut-être pourrait-on dire “coulée” ici, vues les circonstances…de l’eau et de la piscine, belle trouvaille de Zidrou, en grande forme ici…) du polar.

(Récit complet, 120 pages – Grand Angle)


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