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Les Disques Mauvais Garçons étaient de sortie avec Tempomat, Bound By Endogamy, et Dick Voodoo

Paris (le Pop Up du label), 15.04.2023

En ce samedi soir d’avril, alors que les feux de poubelles pullulent encore dans la capitale, on s’était donné rendez-vous du côté de la Gare de Lyon pour le Pop Up du label Les Disques Mauvais Garçons… enfin, non, le Pop Up du Label, c’est le nom du bar (anciennement Les Combustibles), d’où la confusion (quel drôle de nom quand même). Bref, on se retrouve donc pour la soirée du label de la boutique Born Bad, qui sort coup sur coup les albums de Tempomat et de Dick Voodoo.

Et ce sont les faux allemands de Tempomat qui ouvrent le bal, avec leur musique synthétique, sur fond de vidéos de Derrick. Tempomat, c’est avant tout le projet de Johnatan de Last Night, qui s’est entouré de deux membres de Frustration (Nikus et Fred) pour l’accompagner aux synthés analogiques. Le mélange d’images de Derrick et de sonorité rétro futuriste fonctionne à merveille en live. Les morceaux prennent de l’ampleur par rapport à l’album, et les sons des trois MS20 se font plus organiques. Les dialogues de la série allemande finissent, eux, d’imposer le smile au public déjà bien nombreux. Wunderbach. Bien joué les gars.

Tempomat (à gauche) et Bound By Endogamy (à droite)

C’est ensuite Bound By Endogamy, un duo de Genève qui prend le relais. C’est une découverte pour moi. Un gars à la batterie, une fille au chant, et une machine qui balance une electro bien sale. Je dois avouer avoir un peu de mal à rentrer dans le set au début. Peut-être le fait que tout soit pré-enregistré, ou que je m’attendais à un truc plus cold. Mais peu à peu, les morceaux devenant plus énervés et corrosifs commencent à m’embarquer. C’est comme si deux membres d’un groupe crust-metal avaient posé les instruments pour s’amuser à faire de l’électro (typé un peu 90s). Ça envoie, tout en donnant envie de danser. Le batteur assure grave, avec ses rythmes de boite à rythmes. Ça chante (beaucoup) en français ou en anglais, et le public semble adorer. Belle découverte pour moi.

C’est ensuite les très rares Dick Voodoo qui viennent clore la soirée et présenter leur deuxième album nouvellement sorti. Voilà un bout de temps que je ne les avais pas vus. Le duo est devenu trio avec l’arrivée d’un batteur. Pourtant, je ne vois pas vraiment ce que cela change (sorry). Il faut dire que la machine a fumée marche à plein régime (définitivement trop pour moi), et qu’on ne voit quasiment que le chanteur. Le pauvre nouveau batteur métronomique disparait derrière un nuage de fumée. Peu importe les morceaux moites de rock’n’roll synthétique, héritiers indirects de Suicide, nous régalent. Devant, le chanteur portant son habituel T-Shirt de Black Flag (et un badge des Misfits), semble avoir pris un peu d’assurance depuis la dernière fois où je les ai vus sur scène (il y a peut-être 10 ans). Heureusement car on ne voit quasi que lui. Maxime, derrière ses machines et sa belle table aux couleurs léopards, balancent ses samples et ses sons de synthés avec une maîtrise parfaite. Le public n’attends qu’un morceau un peu plus relevé pour danser un poil plus énergiquement. Il l’aura. Le rock’n’roll plombé du groupe fait son effet. Et si Dick Voodoo n’est toujours pas un grand groupe de scène, sa musique nous comble à elle seule. Merci.

Et merci évidemment à Mark et ses Disques Mauvais Garçons, qui finira la soirée derrière les platines (avec Fred) et à qui nous devons cette belle soirée.

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