BD. Menacé d’expulsion de Belzagor par Kurz, Gundersen a été contraint d’accepter le deal proposé par Vol’Himyor, le « grand suprême » des autochtones, les Sulidoror et les Nildoror : il doit accompagner l’enfant différent qu’un couple de Nildoror a eu jusqu’au pays interdit où vivent les Belzadoror, la transformation ultime des êtres de cette planète. Kurz et son équipe, ayant eu vent de cette expédition, décident de suivre Gundersen discrètement, espérant qu’il les emmène sur les traces des Naggiars, sorte de serpent géant endémique, et de leur site de reproduction pour mettre la main sur leurs larves et leurs incroyables propriétés, que Kurz veut ramener et vendre, à prix d’or, sur Terre…
Imaginer une suite originale à Retour sur Belzagor (originellement un roman de Silverberg) comportait forcément des risques, comme celui que l’on compare les 2 diptyques. Et à ce petit jeu, Timel et Lecigne s’en tirent plutôt bien. Comme tout bon space opéra, Les Enfants de Belzagor propose en effet son lot de créatures étranges et spectaculaires (les femelles Naggiar font ici leur apparition et on en apprend aussi davantage sur le mode de reproduction, particulier, de cette espèce et les scénaristes imaginent, en plus des Sulidoror et des Nildoror, une troisième catégorie d’autochtones, les Belzadoror, qui sont appelés à dominer la planète) et de lieux mystérieux (ce fameux pays interdit où seuls les Belzadoror ont le droit de vivre), le tout au service d’un scénario qui se tient. Certes, la conclusion, un peu simple, nous laisse un peu sur notre faim mais la lecture reste agréable et on retourne avec plaisir sur Belzagor. D’autant que côté dessin, Villesange fait le job, même si avec un peu plus de personnalité dans certaines scènes, son dessin aurait pu davantage nous immerger dans l’histoire.
(Diptyque, 48 pages pour chaque épisode – Les Humanoïdes Associés)