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LES FRERES RUBINSTEIN 1. Shabbat Shalom (Brunschwig/ Le Roux – Chevallier)

BD. 1927, nord de la France. Depuis leur arrivée dans la région, les Rubinstein, à force de courage et de travail, ont réussi à ouvrir un magasin dans la cité de Lambertin. Une affaire qui marche bien car ils sont les seuls tailleurs du coron! Une réussite qui n’est pas sans créer de jalousie parmi les immigrés qui descendent dans la mine, notamment les polonais. Une jalousie qui devient haine quand le gérant du cinéma voit le fils du propriétaire de la mine, et de la cité!, sortir en sang de son établissement. Pour lui, pas de doute, c’est forcément le fils aîné des Rubinstein, des juifs!, qui a fait le coup. Entouré de quelques hommes qu’il a remonté comme des pendules, ils se dirigent vers la maison du tailleur pour mettre la main sur Salomon…

Après l’excellent triptyque de La Mémoire dans les poches, Brunschwig et Le Roux sont de nouveau réunis pour un récit cette fois prévu en 2 parties, Les Fréres Rubinstein. Pour notre plus grand plaisir ! Car leur première collaboration, pleine d’humanisme, nous avait enchantés. Dans cette nouvelle série, les 2 hommes (auxquels il faut ajouter Chevallier qui est venu prêté main forte à Le Roux sur le travail graphique) racontent l’histoire de 2 frères qui malgré l’adversité (en 1927, le sentiment antisémite est déjà très présent mais n’est malheureusement encore rien comparé à ce qui adviendra par la suite…) et la montée en puissance du national-socialisme en Allemagne parviendront à survivre et même à réaliser leur rêve : aller à Hollywood pour y travailler en tant qu’imprésarios. Et à travers eux c’est bien sûr un hommage à toute la communauté juive et à son incroyable capacité de résilience (quasiment de tout temps, ils ont été stigmatisés…) que rend Les Frères Rubinstein. Un hommage puissant, à la narration maîtrisée de bout en bout (le récit fait de constants allers et retours entre présent de narration -1948, à Hollywood-, enfance des frères dans la cité de Lambertin ou vie dans le camp d’extermination de Sobibor, ce qui le rend particulièrement vivant) et au dessin aussi juste qu’agréable (Salomon a d’ailleurs des airs de Sidoine, l’un des protagonistes de La mémoire dans les poches…). Un premier tome très attachant, comme souvent avec les récits de Brunschwig, dont l’humanisme irrigue toutes les œuvres.

(Diptyque, 72 pages pour ce premier tome – Delcourt)

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