BD. 1936, Hollywood. La salle est pleine pour découvrir le premier film de Salomon, Une Enfance volée, inspiré de sa propre expérience dans la colonie agricole de Mettray, en fait purement et simplement un bagne pour enfants. Devant l’enthousiasme du public et des journalistes, Warner, qui a produit le film, demande à Sal de faire une tournée en France pour le promouvoir. Salomon a beau lui expliquer qu’il y est toujours recherché par la police après son évasion, le riche producteur ne veut rien entendre. D’un autre côté, cela pourrait donner l’occasion à Sal de se venger de Djerdzezak…Et il a aussi besoin que le film marche pour pouvoir continuer à financer les études de Moïse à Harvard, où son frère découvre le sionisme et le projet de création d’un état pour les juifs grâce à Kabira Schwartz…
Brunschwig et Le Roux (et Chevalier qui l’épaule au dessin, en finalisant les décors ou en se chargeant des vérifications historiques…) poursuivent l’épopée des frères Rubinstein et la poursuite de leurs rêves (Hollywood et le cinéma pour Salomon mais pour le plus discret Moïse, on ne sait pas encore…) dans un monde prêt à basculer dans le chaos antisémite. Les Fils de Sion n’apporte en fait pas de gros rebondissements dans l’intrigue mais on y trouve tout de même quelques événements importants dans la trajectoire des deux frères : le premier succès de Salomon au cinéma, ses retrouvailles, et son mariage !, avec Rivka ou la décision de Moïse d’arrêter ses études après son expulsion d’Harvard pour avoir défendu la cause sioniste…Et toujours cette narration très alerte qui alterne scènes suivant Salomon ou Moïse, présent de narration et flash backs (qui se déroulent surtout dans le camp de Sobibor dans ce tome 4…) et ce dessin jute et agréable qui font de Les Frères Rubinstein l’une des meilleures séries actuelles !
(Série en 8 tomes – Delcourt)