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LES FUTURS DE LIU CIXIN Au-delà des montagnes (Torrents/Pellejero)

BD. Feng Fan est en train de discuter avec le capitaine du bateau sur lequel il travaille comme géologue. Il lui explique notamment pourquoi il ne va jamais sur la terre ferme lors des escales. Pendant leur discussion, les deux hommes se rendent compte de la présence incongrue d’un astre dans le ciel. Une étoile qui gagne, qui plus est, en luminosité très rapidement. Et pour cause : il ne s’agit pas d’un astre mais d’un vaisseau Alien gigantesque dont la masse équivalente à celle de la Lune opère bientôt une force d’attraction gravitationnelle très importante qui commence à aspirer l’océan…Feng Fan décide de gravir la colonne d’eau de 9000 mètres qui a ainsi été créée pour se rapprocher de l’ovni…

Au-delà des montagnes aurait pu être choisi pour ouvrir cette collection des Futurs de Liu Cixin car ce nouveau récit est un parfait exemple de ce que l’écrivain de SF chinois cherche à faire dans ses romans : mettre son imaginaire au service de L’Humanité et des lumières. Au-delà des montagnes est en effet avant tout une déclaration d’amour à la science et aux progrès qu’elle a permis à l’Homme d’accomplir depuis son apparition. La longue conversation que son scénario, habile, propose rapidement entre Feng Fan et l’Alien lui permet en effet de nous tendre un miroir (l‘extra-terrestre mécanique explique en effet d’où il vient et le cheminement intellectuel, lent et complexe, qui a permis aux siens de comprendre leur monde pour enfin s’en extraire et partir explorer ce qu’il y avait autour d’eux…) nous proposant de contempler le chemin parcouru depuis les débuts de la vie sur Terre. Et le rôle prépondérant joué par la science (le récit rend ainsi hommage à Copernic, Newton ou Gagarine) pour cela. Tout en soulignant le fait que nous avons encore beaucoup de choses à découvrir, de “montagnes à gravir”…

Un très beau récit, parfaitement adapté par le duo espagnol Torrents/Pellejero : la narration du premier est fluide et claire malgré les nombreuses explications (Liu Cixin est célèbre pour ça…) scientifiques sur lesquelles l’histoire s’appuie et le second met le tout en images avec inspiration (avec, notamment, une mise en couleurs informatique aboutie). Un vrai bon cru pour cette collection !

(Récit complet, 94 pages – Delcourt)

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