BD. C’est ce que l’on aime le plus avec la BD (et plus généralement avec toutes les formes artistiques) : quand on se prend une claque sans l’avoir vue arriver. Et c’est exactement ce qui s’est passé avec L’Eveil. Que l’on a lu par hasard, curieux. Car en fait, si on avait déjà entendu parler de Vincent Zabus et Thomas Campi (surtout parce qu’ils ont sorti 2 romans graphiques dans la collection Aire Libre, que l’on suit toujours de près), on n’avait encore jamais rien lu d’eux. Du coup, là on peut vous dire que l’on va rattraper notre retard et nous jeter sur leurs précédents livres ! Car c’est simple : dans L’Eveil, il y a tout ce que l’on aime trouver dans une BD. A commencer par une bonne histoire, qui parvient à nous surprendre (et là, avec cette histoire d’Amour inattendue, et peu conventionnelle !, entre l’hypocondriaque Arthur et l’extravertie Charlotte, on est servis). Mais aussi de la sensibilité, que vous pouvez aussi appeler poésie (difficile de faire plus poétique que l’œuvre d’Art, entre work-in-progress et happening, que les 2 protagonistes construisent par touches successives…). Et un message, que l’on peut appeler « politique » (Charlotte, et, du coup, Arthur, ne veulent rien moins que changer le monde ! Et faire réagir les gens face aux monstruosités que certains dirigeants commettent et que l’on accepte trop facilement). Et enfin,cerise sur le gâteau, une narration qui ose (vous verrez…) et un travail graphique (un trait vif et spontané souvent accompagné de zones charbonneuses avant d’être rehaussé de couleurs à la gouache) très réussi. Coup de cœur, vous l’avez compris !
(Récit complet, 88 pages – Delcourt)
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Phil
Lisez aussi: « Les ombres » qui est réédité, Zabus & Hippolyte, Dargaud, 2020