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L’INDIVISION (Springer/Zidrou)

indivisionVirginie trompe son mari avec Martin. Depuis longtemps déjà. Lui avait bien essayé de fuir cet amour impossible en se faisant muter à Abu Dhabi mais depuis qu’il est revenu il y a 4 ans, leur histoire est repartie de plus belle. Trop forte, trop intense. Pourtant, cette fois, Virginie veut rompre pour de bon. C’est pour cela qu’elle a donné rendez-vous à Martin en haut de cette falaise, la falaise aux baisers volés, comme ils l’appellent. Mais il n’est pas si facile de rompre avec son amant, surtout quand celui est son propre frère…

Revoilà Zidrou avec un récit qui aborde un sujet des plus sensible, le tabou des tabous : l’inceste. Est-ce la raison pour laquelle l’éditeur a préféré mettre ce petit résumé (“Ils sont frère et sœur. Ils s’aiment. D’un amour fou, ravageur. D’un amour interdit”) à côté du titre, en première de couverture, histoire que l’on sache à quoi s’attendre quand on ouvre le livre ? Certainement, mais la précaution gâche, du coup, malheureusement une bonne partie de l’intérêt de la lecture. Dommage car Zidrou, de son côté, ne révèle le secret qu’à la neuvième planche de son récit. Car ce qu’il démontre tout au long de L’indivision, c’est que cette relation est avant tout une histoire d’amour. Qui a commencé par un jeu, quand Martin et Virginie, âgés de 16 et 18 ans, sont partis à la découverte de leurs corps et qui est devenu avec le temps trop fort pour que l’un ou l’autre puissent s’en passer. Martin a beau demander à être muté à l’autre bout de la planète ou tenter de l’oublier dans les bras (et entre les cuisses) d’une collègue et Virginie refuser les rendez-vous secrets qu’il lui donne, ils finissent toujours par se retrouver, happés par leurs sentiments et le désir.

Ce que l’on aime dans les livres de Zidrou (outre le fait qu’il n’hésitent pas à s’attaquer à des thèmes sensibles), c’est qu’ils ne jugent jamais et soulignent toujours, au contraire, en filigrane, la complexité de la vie et des relations humaines et que, du coup, ils respirent la tolérance et l’humanisme. C’est une nouvelle fois le cas de L’indivision, récit subtil et profond qui sonne vraiment juste.

 

(Récit complet – Futuropolis)

 

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