Avec Low, c’est toujours la même histoire : on connaît la recette (simple, en apparence…) et pourtant on se fait avoir à chaque fois ! Prenez No Comprende, le premier excellent single de Ones and Sixes : avec son instrumentation dépouillée (un tempo lent, quelques frottements de cordes, une rythmique très simple) à l’arrière plan et les voix de Lili et Alan Sparhawk, bien mises en avant, qui prennent aux tripes, c’est du classique Low, le Clarence White (le “tube” de The Invisible Way, leur précédent opus) de ce nouvel album. Mais qu’est-ce que cela fonctionne bien ! Et le reste de Ones and Sixes est à l’avenant, le couple Lili/Alan alternant, comme à l’accoutumée, chant principal et accompagnement suivant les humeurs.
A plusieurs reprises (les très bons Gentle ou The Innocents), Low nous refait bien le coup du très bon Drums and Guns (sorti en 2007, déjà !) en parant ses morceaux d’un habillage électro, histoire de varier les plaisirs. Une bonne idée mais cela ne change fondamentalement pas l’essence du groupe de Duluth, Minnesota. Car Low c’est avant tout ces 2 voix superbes, si complices et touchantes, qui font encore des merveilles la plupart du temps ici.
Ones and Sixes n’est peut-être pas le meilleur album de la bande à Sparhawk mais c’est du très bon Low (aux morceaux déjà cités on peut ajouter le plus rock Landslide, à la tension qui va crescendo avant de finir dans le calme, Spanish Translation ou encore le mélancolique What Part Of Me). Comme d’habitude, quoi !
(Album – Sub Pop)