BD. Le Fargo revient d’une sortie en mer. L’humeur est au beau fixe : la pêche a été bonne et l’équipe de France vient d’ouvrir le score contre l’Argentine à la coupe du monde. Mais Paul, le capitaine du bateau, rameute ses troupes : d’étranges paquets flottent à la surface de l’eau. Une fois repêchés, l’équipage découvre qu’il s’agit de drogue, de la blanche pure, 40 kilos ! Paul, Laurent, Jordan et Théo n’y connaissent absolument rien et tout cela sent les emmerdes à plein nez mais toute cette poudre représente quand même un sacré paquet de fric. Chacun débarque donc avec 10 kilos de coke en jurant de n’en parler à personne d’autre…Une promesse pas forcément facile à tenir…
Placé sous les auspices des frères Coen (le bateau s’appelle Fargo, du nom de l’un de leurs films), cette comédie ne pouvait être qu’une réussite ! Comme dans le long métrage (excellent, il faut absolument le voir si vous ne le connaissez pas encore!), des personnes lambda vont vouloir jouer aux voyous en faisant main basse sur une grosse quantité de drogue. Mais on ne s’improvise pas malfaiteur et les 4 acolytes vont, vous vous en doutez, voir leur vie être complètement bouleversée par ce cadeau empoisonné ! Un roman graphique noir (il y a des overdoses et pas mal de macchabées au programme du scénario de Gaël Séjourné) que l’humour (les dialogues, ciselés, sont souvent truculents et l’arrivée dans le « game » de 2 jumeaux dyslexiques est assez drôle), le dessin souple et tendre de Séjourné ainsi que le happy end empêchent de vraiment prendre au sérieux. Très rythmé (une fois la machine lancée, Paul et ses comparses ne parviendront plus à l’arrêter et les péripéties, ou plutôt les déboires, vont s’accumuler…) et rempli d’humanité, Marée blanche est une belle surprise. Un one shot rafraîchissant.
(Récit complet, 72 pages – Delcourt)