MOOK. Est-ce le thème de cette nouvelle livraison qui a particulièrement inspiré les auteurs de La monstrueuse parade ? En tout cas, ce numéro 7, qui fait la part belle à l’humour noir, est, à ce jour, le meilleur des numéros impairs, c’est-à-dire proposant de la création originale. De la couverture marquante signée La Mantia aux récits (le sommaire est une nouvelle fois alléchant avec la présence de Levallois, Montellier, Ristorcelli, Sagar, Bos ou encore Corbeyran) en passant par les articles (dont certains reviennent sur les cirques de freaks aux Etats-Unis ou encore les meilleurs livres d’horreur tout droits issus de la bibliothèque d’Otto Maddox), tout (ou presque) est réussi ! Avec comme d’habitude un savoureux mélange de styles graphiques et narratifs, d’auteurs reconnus et de nouveaux venus dans la BD qui nous permet de retrouver, avec plaisir, Levallois, Derf Backderf avec un La créature du canal Saint-Martin délirant et second degré, Pim Bos dans un style graphique très différent de d’habitude ou encore Julien Lambert (il avait signé l’excellent Villevermine) avec un récit assez long (15 pages) très désenchanté avec la réalité virtuelle comme thème. Et de découvrir Neyef (eh oui, on n’a pas encore lu son Hoka hey ! western qui a bien fait parler de lui) avec le dérangeant (il traite de l’inceste) Marguerite et Elie Huault avec Le Rite, un récit, visuellement très chouette et à la conclusion inattendue, qui marque les esprits. Notre récit préféré ? Difficile de faire un choix mais on a quand même un faible pour Innocence artificielle. Non parce que son scénario a été écrit par Maddox, qui fait un peu figure de star de ce numéro 7 mais tout simplement parce que l’histoire, qui se passe dans un monde post-apo efficacement mis en images par Dodé, vous met un direct au foie au moment où vous vous y attendez le moins, vous laissant groggy quelques minutes…Vicieux comme tout. Rendez-vous en août pour, cette fois, un nouveau numéro vintage !
(Mook, 272 pages – Les Humanoïdes associés)