Skip to content Skip to footer

METAL HURLANT NUMERO 8 : La ménagère de plus de 500 ans

MOOK. Art de la provocation, expérimentations graphiques, audace narrative : chaque nouveau numéro vintage du Métal Hurlant nouvelle mouture est l’occasion de comprendre pourquoi le magazine est resté dans tous les esprits si longtemps après. Mais attention : il va falloir savourer chacune des 272 pages de ce numéro 8 car il sera le dernier sous cette forme. A partir du numéro 9, Métal Hurlant ne proposera plus, en effet, que de l’inédit et du contemporain…Enfin presque…Chaque numéro paire proposera en fait un cahier d’une trentaine de pages animé par Ecken et Quillien, qui reviendront, comme ils le font depuis la renaissance du magazine, sur l’âge d’or de Métal Hurlant. Nous voilà rassurés !

En tout cas, pour cette dernière livraison, on retrouve, comme à l’accoutumée, un mélange d’interviews (de Bilal et aussi de Philippe Manœuvre, qui revient sur son passage dans la rédaction de Métal), d’articles (sur le rédactionnel du magazine) et, bien entendu, de récits. La suite et fin de Polonius, seul récit long (et l’une de ses seules incursions dans la SF) que Tardi réalisa pour Métal, un péplum très sombre teinté de SF écrit par Picaret qui n’épargne pas les politiques. Le célèbre Arzach, complètement novateur pour l’époque puisqu’entièrement muet et sa fin ironique ; un récit pacifiste psychédélique (Guerre) de Druillet ; une histoire poético-absurde, visuellement magnifique (elle fût entièrement réalisée à la peinture acrylique !), des frères Schuiten ; une histoire (La patrouille), particulièrement flippante et noire (à l’image du dessin, réalisé à la carte à gratter), de Caro qui dépeint ici la folie qui s’empare d’un soldat sur le front ; des récits autour du thème du rock signés Ben Radis et Dodo, Voss, Margerin ou Jano et une curiosité : l’histoire romancée et fantasmée (il l’imagine s’évadant d’un pénitencier en 1965…) de Blondie (Pin-up Blonde) par Manœuvre pour l’un des rares scénarios qu’il aura écrit (se définissant comme cheville ouvrière de Métal lors de son passage dans la rédaction, il était un peu l’homme à tout faire et il lui est arrivé d’écrire des histoires pour des dessinateurs, comme ici pour Serge Clerc, quand le besoin s’en faisait sentir…). Une bien belle mise en avant du patrimoine de la BD !

Notez que Métal sortira un hors-série hommage à Ah!Nana, le premier magazine de bandes dessinées fait par des femmes, en octobre !

(Mook, 272 pages – Les Humanoïdes associés)

Leave a comment

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.