MOOK. Ça fait partie des rendez-vous incontournables qui rendent le quotidien plus sympa : la sortie, tous les trois mois, de Métal Hurlant ! Avec, cette fois, un numéro de récits inédits tournant autour des utopies et dystopies. Et les habituels articles : sur l’auteur de SF Kim Stanley Robinson ou le créateur Alt 236 et le retour du Mange-livres signé de la nouvelle recrue de Métal, Lloyd Chéry. Un numéro 9 très inspiré avec un paquet de bonnes histoires. Mentionnons 2138, l’âge adulte dans lequel Appert imagine une société post-apocalyptique qui a inventé une machine, l’égoliseur, qui met en exergue l’égocentrisme de ceux qu’elle analyse, l’occasion pour son auteur de régler ses comptes avec notre société très autocentrée. Les Déclassés de l’espace, un récit qui mêle migrants (sur Mars) et écologie assez flippant (pour pouvoir quitter la Terre ultra polluée pour Mars il faut avoir un score écologique de 3,9 sur 5) qui permet de découvrir Fogel au scénario et de retrouver Damien Cuvillier au dessin, avec ici un trait très spontané, “jeté”. Mouvement perpétuel qui s’amuse du progrès technologique automobile avec un humour noir assez féroce. Le radical Lupus fruitio de Bidault qui imagine la prise de contrôle de la Terre (avant qu’elle ne soit complètement détruite) par une étrange entité. Demain le futur dans lequel Guérineau, que l’on retrouve désormais régulièrement dans ces pages, propose, quant à lui, un récit post-apocalyptique qui imagine la vie sur Terre après le départ des Hommes. Ou encore Poubelle-Dorado, à l’humour grinçant, dans lequel Simon Hureau, pour son premier récit pour Métal Hurlant, prédit l’achat du Sahara par les pays riches pour en faire leur poubelle…
Un très bon cru, vraiment !
(Mook, 272 pages – Les Humanoïdes Associés)