Il n’est pas vraiment surprenant de voir cet album de Midas Fall sortir sur Monotreme, LE label britannique de post-rock qui a aussi vu Cerberus Shoal, 65daysofstatic ou This Will Destroy You rejoindre son écurie à un moment ou à un autre de leur carrière. Car si The Menagerie Inside ne correspond pas forcément à l’idée que l’on peut se faire, a priori, du post-rock (les morceaux de l’album sont chantés et leur structure reste malgré tout assez “classique”), on y sent clairement la volonté de sortir des sentiers battus du rock, une recherche de singularité, le groupe ajoutant ici ou là une touche d’électro, une influence de rock progressif, une pointe de gothique ou une parenthèse folk (Counting Colors emmené par ses violons).
Et cependant, j’ai du mal à adhérer du début à la fin. Le premier extrait, Low, était pourtant très prometteur et certains passages sont vraiment bons (la montée de guitare sur Afterthought, par exemple, ou le très beau Circus Performer), c’est vrai, mais on finit en fait par se lasser de cette surenchère dans l’émotion : les guitares souvent plaintives, voire lyriques (quand elles sont en mode shoegaze), le chant féminin fragile et (trop souvent) poussé, les notes de piano tristounet… A force, c’est trop et on verse dans le mélodramatique. Dommage.
(Album – Monotreme records)