BD. Mimiphisto. Ce nom…mais oui, c’est le fils de Méphistophélès, le diable, maître des Enfers, qui a engagé un précepteur pour donner à Mimiphisto le meilleur enseignement et, surtout, faire de lui son digne successeur…Mais Mimiphisto tarde à faire preuve des capacités diaboliques nécessaires à la tâche. Son précepteur, à l’issue d’une démonstration qui devait lui permettre de gagner sa première baguette, le tance d’ailleurs vertement et lui lance qu’il est indigne de ses ancêtres…Mimiphisto s’enfuit de sa chambre et s’enfonce là où il n’est jamais allé : dans les bas-fonds de l’Enfer où errent les âmes damnées…
Traditions familiales, poids de l’éducation, aspirations intérieures : voilà de quoi nous parle ce conte moderne tout public superbement illustré à la palette graphique dans des tons forcément souvent sombres car l’action se passe en Enfer. A la conclusion cependant lumineuse car les différentes expériences vécues par Mimiphisto, notamment dans la forêt des âmes perdues ainsi que les rencontres qu’il fit permettront au jeune diablotin de savoir de quoi il a vraiment envie et de prendre des décisions importantes, quitte à décevoir son père…
Une jolie histoire, magnifique à regarder, qui s’adresse autant aux enfants (en les poussant à avant tout suivre leurs envies) qu’aux parents (en leur rappelant que l’important est de voir leurs enfants heureux). Un premier livre réussi pour Laporterie qui officie aussi, par ailleurs, en tant que directeur artistique ou designer de personnages pour le cinéma ou les jeux vidéo.
(Récit complet, 84 pages – Métamorphoses)