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MOGWAI Putain, 20 ans !

19 mai 2022, Den Atelier, Luxembourg

Quand j’ai vu que Mogwai passait au Luxembourg, j’ai essayé de me souvenir de la dernière fois que je les avais vus sur scène. Et après vérification (j’avais un repère : j’avais fait une interview du groupe pour Kérosène), je me suis rendu compte que cela faisait plus de 20 ans…C’était en 1999 à Dijon, à la Vapeur, avec une fin complètement surréaliste : des vélos cross BMX sur scène et des murs de bruit blanc. Alors je me suis dit qu’il était temps de revoir les écossais !

Mogwai

Cette fois, il fait beau et j’arrive à l’heure. Juste à temps pour voir la première partie, bdrmm, des anglais de Hull que Mogwai a emmené sur cette tournée avec eux. Difficile de vraiment rentrer dans un set quand on ne connaît pas du tout le groupe mais ce jeune quatuor fait ce qu’il faut pour ça et au bout de 3-4 morceaux je parviens à pénétrer dans leur univers noisy-pop shoegaze, sorte de croisement entre Radiohead (notamment pour le chant) et My Bloody Valentine. Leurs morceaux plus calmes enthousiasment moins mais bdrmm fait le job et même plutôt bien. La salle (qui n’a pas fait le plein ce soir, la mezzanine est d’ailleurs fermée…) est d’ailleurs à point quand ils jouent leur dernier morceau. Mogwai peut débouler sur scène. Pile à l’heure prévue ! Sans surprise, les écossais ouvrent le set avec To The Bin My Friend, Tonight We Vacate Earth, un morceau issu de leur tout dernier album, As The Love Continues. Ils en joueront 7 en tout, dont le tube Ritchie Sacramento et une version inspirée, bien énervée, de Drive The Nail. Je dois avouer ne pas m’être trop intéressé à cet album car pas vraiment convaincu par l’évolution du groupe ces dernières années. Mais si une bonne moitié des morceaux est plutôt calme et fait la part belle aux synthés, l’autre moitié voit le groupe revenir à ses premières amours : un post-rock inspiré, volontiers bruitiste, avec guitares bien en avant. Cela me donne clairement envie de m’intéresser de plus près à ce As Love Continues de retour à la maison. Pour le reste du set, la bande à Stuart Braithwaite a la bonne idée de puiser dans ses albums plus anciens pour proposer quelques classiques que le public attend avec impatience. Dont White Noise, un magistral Rano Pano et We’re No here en guise de final, pour mon plus grand plaisir. Si la première partie du concert était plutôt calme et mélancolique (avec un poignant Cody) avec Burns et Mackay (qui rejoint le groupe en tournée) le plus souvent assis devant leurs synthés, la seconde est plus enlevée et bruitiste, les 2 hommes rejoignant alors régulièrement Braithwaite sur le devant de la scène, à la guitare, comme au bon vieux temps.

mogwai

Ma période post-rock commence un peu à dater mais je dois avouer m’être facilement pris au jeu de Mogwai qui a proposé une prestation inspirée malgré l’absence de Dominic Aitchison, le bassiste, remplacé au pied levé par un roadie, Adam. Toute en humilité et en simplicité, Braithwaite ne parlant que très peu avec le public, à part pour le remercier pour ses applaudissements. Il lui manquait juste un peu de folie pour en faire un concert mémorable.

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