BD. Deux scientifiques décident de tenter une expérience : récupérer des cyborgs-soldats mis au rebut pour leur insuffler à nouveau la vie et les rendre, cette fois, libres. Mais dés leur renaissance, les cyborgs coupent la communication avec Werner et Rainer et échappent à leur contrôle. Des années plus tard, ils se mettent à leur recherche pour se venger, incapables d’oublier totalement leur passé violent. Tous sauf une : Mary qui, visite après visite au Louvre, s’épanouit grâce à l’Art et à la création…
Le message est beau et clair : l’Art comme lumière pouvant repousser les ténèbres. Mais je peux vous dire que le chemin pour y parvenir l’est beaucoup moins. Car Moon of the Moon est du genre énigmatique. Le genre de livre que l’on relit une seconde fois pour éclaircir les zones d’ombre qui persistent. Mais même là, ce n’est pas gagné. Il faut dire que le hongkongais Li Chi Tak aime laisser une grande partie du travail au lecteur. Qui devra donc faire avec les nombreuses ellipses, les télescopages (sans prévenir) entre réalité et au-delà et les différents allers et retours entre passé et présent. Un récit qui ne conviendra donc pas à ceux qui aiment que toutes les pièces du puzzle soient en place une fois la dernière page tournée. Bon, ou peut aussi juste se laisser bercer par ce songe éveillé étrange, qui nous parle de vie et de création, élégamment (même s’il aurait dû proposer un traitement graphique différent pour les flash-backs afin d’apporter de la clarté à la narration) mis en images (un noir et blanc délicat qui aboutit parfois à de très beaux portraits, saisissants de vérité) par Li Chi tak…
(Récit complet, 128 pages – Futuropolis)