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NE LACHE PAS MA MAIN (Duval et Cassegrain, d’après Bussi)

BD. Quand Aja Purvi, capitaine de gendarmerie, arrive à Saint-Gilles-les-Bains à l’hôtel Alamanda pour une disparition, tout semble clair : les gouttes de sang sur le lit, le chariot à draps emprunté à la femme de ménage par le mari, les vêtements dispersés dans la chambre. Un peu trop justement…Pourquoi monsieur Bellion a-t-il fait appeler la police et est là, sur le lit de la chambre, à répondre à ses questions alors qu’il sait que tout le désigne comme le coupable ? Assistée du “prophète” Christo, son collègue expert en scène de crime et de sa “copine de plumard”, Aja va aller de surprise en surprise dans cette affaire…

On ne change pas une équipe qui gagne…Après le succès, critique et commercial, de Les Nymphéas noirs, on retrouve logiquement le tandem Duval/Cassegrain aux manettes de cette nouvelle adaptation d’un roman de Michel Bussi. Et contrairement à ce que le bandeau apposé sur le livre annonce (“Michel Bussi réinvente son thriller haletant”), le romancier a laissé carte blanche au duo, l’ayant déjà vu à l’œuvre précédemment. Et bien lui en a pris, bien sûr, Duval tirant talentueusement partie de l’intrigue parfaitement ficelée de Bussi. Faux-semblants, passé trouble qui remonte à la surface, fausses pistes, rôdeur étrange en 4×4, rancœurs : tout est fait pour manipuler le lecteur et le laisser dans l’expectative jusqu’à la conclusion ou presque, ce que l’on attend des bons polars, tout simplement. Mais au-delà du scénario aux petits oignons, c’est le contexte réunionnais qui apporte une plus-value originale au récit : la géographie particulière, très variée, de l’île qui ressemble aux réunionnais eux-mêmes, kafs, zoreilles et malabars formant un melting-pot racial étonnant. Une île et des habitants, sans oublier ses microclimats, que Cassegrain met en scène avec maestria du début à la fin (un dessin très agréable et, surtout, juste, à l’encrage typique rehaussé de couleurs numériques très lumineuses), prouvant, au passage, qu’il peut être à l’aise dans tous les registres, la science-fiction, bien sûr, puisque c’est le genre qui l’a fait connaître (citons Code Mac Callum ou l’excellent Piège sur Zarkass, tous deux déjà scénarisés par Duval), mais aussi, donc, le polar. Une nouvelle réussite !

(Récit complet, 136 pages – Dupuis/Aire libre)

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