BD. Après l’attentat des abattoirs de Chicago de juillet 1919, Max a été condamné à mort. Et le 9 mai 1934 on l’installe sur la chaise électrique du pénitencier de Stateville. Une mise en scène orchestrée par Wilson qui propose à Max (il est né en Allemagne…) d’infiltrer l’élite nazie pour le compte des américains en échange de la vie sauve et de la protection de ses proches…Julien et Mina continuent aussi la lutte, de façon différente, en faisant des reportages photo sur les fermiers américains de la Dust belt qui prennent la crise de plein fouet pour Julien et en écrivant des articles depuis la prison, pour Tina, pour le New Masses, un journal engagé de gauche…
Un dernier mouvement qui va rapprocher Mina de la « vérité » sur la mort de son père. La jeune femme se trouve à Chicago, là où tout a commencé ou presque. Elle espère y rencontrer Max Brunner qu’elle soupçonne d’avoir tué son père. Mais la vérité est plus complexe qu’il n’y paraît…Tout comme les luttes, car quand la vie s’en mêle, les idéaux de justice sociale et de liberté s’en trouvent forcément affectés…Et qui conclue de belle façon cette saga qui nous aura fait suivre l’histoire, mouvementée, des parents de Mina et avec eux les luttes anarchistes (leurs espoirs mais aussi leurs contradictions) du Mexique (où Tina menait la révolution) aux Etats-Unis (où Norris et Craven voulaient mettre le feu au temple du capitalisme) de la première moitié du XXe siècle. Une fin convaincante : surprenante jusqu’au bout (comme l’ensemble de la série d’ailleurs), avec cette amertume qui reste en bouche, une fois la dernière page tournée.
(Série en 4 mouvements, 80 pages pour ce dernier épisode – Futuropolis)