BD. Au lendemain de la grande guerre, Max et ses acolytes anarchistes, rejoints par Julien, le soldat français qui voulait tirer un trait sur sa vie d’avant, étaient partis à bord du Libertad livrer des armes aux marins et ouvriers qui tenaient le port d’Hambourg afin de faire triompher la révolution. Mais sous l’impulsion, et la menace (c’est elle qui les tient en joue avec un fusil…) de Tina, c’est finalement la révolution mexicaine qu’ils vont embrasser…
La fille de Julien qui raconte, des années plus tard, son voyage au Mexique pour comprendre ce qui est arrivé dans ce pays en 1919 et comment son père est mort: le procédé narratif mis sur pied par Kris est des plus habile. S’il rend bien sûr le récit très vivant, légitimant les allers et retours entre présent et passé, il permet surtout au scénariste d’aborder les thèmes qui lui tiennent à cœur. La solidarité. La nécessité de combattre ceux qui veulent nous priver de notre liberté. La place de la femme dans la société. L’amour. Des thèmes toujours d’actualité…portés par un grand souffle romanesque, auquel le trait expressif très personnel de Maël, toujours aussi marquant, n’est pas étranger. Et l’on suit, du coup, avec grand plaisir (mais on doit avouer être fan de Kris et Maël depuis l’excellent Notre mère la guerre) cette internationale révolutionnaire anarchiste se construire peu à peu. Car dans ce deuxième mouvement, c’est Clarence, noir américain qui a sévi quelques années auparavant à Chicago avec Craven, qui rejoint les soldaderas de Tina et les hombres de Craven avec ses hommes pour tenter de faire s’effondrer les murs du temple capitaliste de l’autre côté de la frontière. Vivement la suite !
(Série – Futuropolis)