Michel Maistre est en partance pour la planète Emeraude. Agent secret, il s’y rend pour faire la lumière sur une mystérieuse série de disparitions d’êtres humains. Mais sa mission va rapidement se compliquer. D’abord quand il se rend compte que les Cépodes (des créatures qui veulent reprendre la planète aux humains) savent tout de ses moindres faits et gestes et ceci même quand il change d’apparence grâce à d’étonnantes injections. Puis quand la belle Inès, une jeune fille rencontrée par hasard (c’est en tout cas ce qu’il croit…) au bar de la navette qui les emmenait sur la fameuse planète, disparaît à son tour à leur arrivée…
Pendant longtemps on croit qu’Odyssée sous contrôle est un récit de space opera comme les autres. Pas vraiment novateur (les codes du genre sont respectés : on retrouve ici la brochette d’aliens surprenants, l’idylle amoureuse avec la belle blonde plantureuse, les robots et autres innovations futuristes étonnantes…) mais plaisant, avec ce côté thriller d’espionnage rondement mené dans cet ailleurs spatial exotique. Jusqu’à ce que 2 ou 3 petits grains de sable ne viennent, et c’est bien sûr totalement voulu par les auteurs, perturber cette belle mécanique narrative. Une ou 2 répliques un peu à côté de la plaque, des ellipses un peu trop longues ou des exploits un peu too much pour un seul homme. Car ce n’est bien sûr pas ce que l’on pense. Et cela depuis le début. On se doutait bien que ce Michel Maistre était certainement manipulé (même si le bougre résiste, ce qui a un impact sur les évènements) mais on était loin de se douter qu’on l’était aussi, en même temps que lui. Difficile bien entendu d’en dire plus sans “spoiler”, comme on dit, mais c’est bien sûr cet énorme rebondissement, habilement mené, qui donne véritablement une autre dimension au récit par ailleurs adéquatement mis en images par Stéphane Perger qui a trouvé des ambiances paranoïaques parfaites, avec ces tons roses/violets qui reviennent régulièrement. Messieurs, espérons que le futur ne ressemble pas à ce cauchemar…
(Récit complet – Ankama)