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OLYMPUS MONS 1. Anomalie un (Bec/Raffaele)

1492, à bord de la Santa Maria. Les marins, épuisés et affamés, sont à deux doigts de la mutinerie. Christophe Colomb réussit à les convaincre de lui donner 3 jours supplémentaires avant de faire demi-tour. 2026, au large de la Russie. Une équipe de chercheurs de trésors, Oceans pathfinder, vient de découvrir 3 objets surnaturels au fond de la mer. Au même moment, la mission russe pour Mars touche au but et des êtres humains posent le pied sur la planète rouge pour la première fois avant de partir en reconnaissance. En Turquie, des documentaristes québecois escaladent le mont Ararat pour tenter de retrouver une anomalie photographiée en 1949 par les américains. Dans l’Iowa, un médium américain a un flash très réel et net : il nage dans l’eau puis pénètre dans un vaisseau spatial dans lequel se trouvent des caissons accueillant des êtres extraterrestres qui semblent dormir…

1492, 2026, Turquie, Mer de Barents, planète Mars : difficile de nier que ces événements se passant dans différents lieux, à des siècles de distance titillent la curiosité car même si l’on se doute bien qu’ils sont, d’une façon ou d’une autre, liés, on se demande tout de même pendant un bon moment quel rapport ils peuvent bien avoir entre eux. Tout le talent de Christophe Bec est là : dans cette capacité à jouer sur ce mystère, à distiller des indices nous mettant sur la piste au compte-gouttes, à proposer des scènes courtes mais fortes alternant entre les différents pôles de l’intrigue.

Les habitués de son travail trouveront peut-être les ficelles un brin voyantes mais il faut avouer que c’est carré, très rythmé et vraiment efficace. Même constat en ce qui concerne le dessin : le trait semi-réaliste de Raffaele est exactement celui que l’on s’attend à trouver dans ce genre de récit (un thriller mâtiné de science-fiction) mais il est particulièrement fluide et lisible (aussi à l’aise pour mettre en scène les plongées sous-marines que les recherches sur Mars, ces dernières débouchant sur quelques dessins en double page superbes) et a ce côté suggestif nécessaire. Pas étonnant, du coup, que ce premier tome soit si accrocheur.

(Série – Soleil)