BD. 5 heures et 20 minutes. Voilà le temps qu’il reste avant l’Apocalypse, la destruction de la planète Terre, quand le vaisseau spatiale extra-terrestre situé au fond des profondeurs de la mer de Barents explosera. 5 heures 20 minutes pour trouver une solution. Qui ne peut venir, a-priori, que d’Elena Chevtchenko. Car sur Terre, il n’y a plus grand chose à espérer : américains et russes ont en effet lancé les hostilités par missiles interposés et on n’est plus très loin d’une troisième guerre mondiale. Et parce que la solution ne peut venir que de Mars et du vaisseau qui s’y est crashé quelques siècles auparavant. L’aide providentielle apportée par Einstein, l’androïde qui a sauvé la cosmonaute russe, suffira-t-elle ?
Comme annoncé par les auteurs, ce tome 6 clôt bien la série. Il faut dire que tout a été mis en place pour que les délais soient respectés. Bec au scénario, Raffaele au dessin, studio Digikore à la mise en couleur informatique et Loyvet pour les couvertures : une division des tâches particulièrement rationnelle qui a permis à l’éditeur de publier chaque épisode de façon aussi rapprochée (l’ensemble de la série est sorti en moins de 3 ans!). Mais Olympus Mons n’est pas qu’une réussite éditoriale. C’est aussi une série diablement efficace. Jusqu’au bout ! Car au moment (je veux bien sûr parler du dernier épisode!) où l’on juge vraiment de la qualité d’une série et de sa capacité à livrer une conclusion satisfaisante, les auteurs ne flanchent pas et apportent des réponses convaincantes aux différentes énigmes savamment distillées par Bec tout au long de ces épisodes. Nature de l’étrange maladie qui touche ceux qui s’approchent du Mont Ararat ? Raison pour laquelle Einstein, l’androïde extra-terrestre, aide Chevtchenko ? Origine des dons de médium de Goodwin ? Tous ces mystères, et d’autres, sont ici élucidés dans ce dernier épisode à la narration toujours aussi maîtrisée qui a également le bon goût d’éviter le happy end trop évident. Du très bon divertissement !
(Série en 6 tomes, 60 pages – Soleil)