Sentant que les dés étaient pipés d’avance (à travers elle et Caleb, c’est bien le poste de dignitaire primale qui est en jeu), Mézoké a réussi à s’enfuir avec Caleb au beau milieu de leur procès avant de se réfugier sur Schem, planète où ses géniteurs ont fondé une petite communauté pour se retirer de la Confédération. Mais après son accession au pouvoir, Ekkhild est bien décidé à tout mettre en œuvre pour les retrouver. A moins que le groupuscule terroriste mené par Kristina, la sœur de Caleb, qui a décidé de tuer tous les isolationnistes responsables de l’attentat qui a coûté la vie à leurs parents, ne les retrouve avant…
“Résistance” vient clore avec brio un diptyque encore plus sombre et tendu que d’habitude puisqu’il voit la paix et la Confédération vaciller face à l’intolérance, aux manigances politiques et à la soif de puissance. Les forces Acherodes occupent en effet la Terre pour obliger l’Humanité à sortir de la Confédération et certaines races ont décidé de faire scission et de se ranger derrière Evona Toot, seule capable, selon eux, de rétablir la paix. Les combats entre les 2 camps ont d’ailleurs commencé à proximité des portes quantiques Crop.
Un tome mené, une nouvelle fois, de main de maître, tambour battant (la narration se divise en plusieurs intrigues secondaires que l’on suit simultanément) par Pellé et Runberg qui ne font finalement que nous tendre un miroir grossissant avec la science-fiction d’”Orbital” pour mieux nous faire voir les dangers du repli sur soi, du rejet de l’autre ou de l’utilisation politique des peurs et a prioris de l’opinion publique. Une série décidément aussi divertissante qu’intelligente. Mais ça on le savait déjà : on l’a suffisamment dit dans ces colonnes.
(Série – Dupuis)