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PAPIER TIGRE the beginning and end of now

Album. Est-il possible de ne pas aimer Papier Tigre ? Sans doute mais si c’est le cas, changez de page car la critique de ce deuxième album n’ira pas dans votre sens. Désolé ! Il doit exister deux millions de groupes de rock en France que je ne connais pas du tout mais je suis sûr qu’on tient là l’un des tous meilleurs, l’un des plus probants. Leur premier méfait nous avait énormément enthousiasmés par son intelligence et sa maîtrise. Depuis, les trois nantais ont prouvé presque partout en France, dans bon nombre de pays européens, en Chine, au Brésil, au Mexique et aux US combien leur rock tendu était excitant et convaincant. Les texans d’Explosion in the Sky ne s’y sont pas trompés d’ailleurs en les invitant à leur All Tomorrow Party au printemps dernier. ‘The beginning and end of now’ impose d’emblée un cadre particulier. Les studios Black Box et Ian Burgess aux manettes. De nouvelles envies pour un résultat forcément mieux produit aux sons de guitares plus rêches pour des compositions plus fouillées, plus complexes. Elles mettront plus de temps à pénétrer votre cortex mais elles auront ce côté addictif merveilleusement obsédant qu’il s’agisse des mélodies ou de deux, trois notes de guitares à l’efficacité dévastatrice. Sur la carte Papier Tigre se place à cheval entre Chicago et Washington DC. Incursions furtives mais pas maladives comme pour affirmer que tout est bien digérer. Entêtant, cet album s’affranchit des étiquettes (Non ! Vous n’en aurez pas cette fois !), casse les moules et libère un groove subtil, une liberté franche et assumée. Accrocheur, nerveux, cérébral, introspectif, dansant, émouvant, délicat… inutile de faire ressortir un titre plus qu’un autre. Techniquement irréprochable, chaque morceau est exécuté avec précision. Le jeu de batterie de Pierre-Antoine Parois est à tomber. Une ossature qui accueille à droite comme à gauche de votre sound machine les deux guitares à la complicité et complémentarité parfaites. Quel délice quand les guitares jouent sur la distorsion, sur ces arpèges inoubliables ou bien quand elles deviennent un peu plus grasses, plus amples et plus rageuses. La voix d’Eric Pasquereau est parfaite et elle véhicule dans un excellent accent et d’excellents textes (il faut vraiment le signaler…c’est tellement rare…) les émotions qu’il faut. J’ai pensé, les premières écoutes passées, que le trio avait perdu un peu en spontanéité mais que nenni ! Cet album est direct, joue encore mieux avec vos nerfs. Il est beau dans toutes ses couleurs qui giclent. Ne les ratez pas en concert et c’est éclaboussé par leur talent que vous en redemanderez. Sans artifice, droits dans leur baskets et la tête pleine d’idées…on sait où les Papier Tigre vont. Vers le succès !

(Effervescence)

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