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PIXIES Indie Cindy

pixies_indieNon, non, vous ne rêvez pas ! Après en avoir entendu parler depuis plus de 20 ans, un nouvel album des Pixies est bel et bien dans les bacs ! Et il s’appelle « Indie Cindy ». Il faut dire qu’après leur reformation il y a presque 10 ans de cela, le groupe de Boston ne pouvait se contenter de ressortir indéfiniment des lives ou des compiles de faces B pour continuer à entretenir la flamme chez ses fans. Il fallait clairement de nouveaux morceaux à un moment donné. D’où cet « Indie Cindy », forcément la bonne nouvelle de l’année pour les aficionados de la bande à Black Francis. Bonne nouvelle ? C’est un peu plus compliqué que ça, en fait…

Une fois la galette installée dans le tiroir de la platine, on croise les doigts, un peu dubitatifs tout de même, pour que les Pixies soient de retour pour de bon. Et quand « What Goes Boom » déboule, on se met à vraiment y croire. Et pour cause : on est littéralement renvoyés 20 ans en arrière. Rien ne semble avoir changé. Bien sûr, Joey Santiago n’a plus beaucoup de cheveux et Black Francis a pris pas mal de poids mais le son des 4 américains (signé Gil Norton, comme au bon vieux temps) est bien là, le même, comme si le temps s’était suspendu. Et l’on retrouve le jeu de guitare si singulier et inventif de Santiago ainsi que le chant particulier de Black Francis sur ce très bon morceau d’indie-rock à teneur punk, du classique Pixies qui joue sur le contraste couplet bruyant et agressif/refrain calme et mélodique, que l’on dirait tout droit sorti de « Trompe Le Monde », dernier album officiel sorti par le groupe, en 1991. Mieux, les morceaux suivants font perdurer cette impression positive, alternant morceaux plus pops avec chant mélodique façon « Bossanova » (« Greens and Blues » ou « Magdalena 318 ») et titres plus rocks, comme « Bagboy » (le premier morceau que le groupe ait écrit depuis sa séparation) et ses grigris accrocheurs à la guitare signés Santiago et la voix de Kim Deal (ce sera quasiment la seule fois qu’on l’entendra puisque la bassiste a quitté le groupe en plein milieu de l’enregistrement…Cela non plus –les relations conflictuelles entre elle et Black Francis- ça n’a pas changé…) sur le refrain ou le bon « Blue Eyed Hexe » avec ses guitares dissonantes qui déboulent à mi-chemin. Une première moitié d’album pas vraiment surprenante, c’est sûr –les Pixies font du Pixies, période « Bossanova »/ »Trompe Le Monde » (mais tant de groupes ont essayé de faire du Pixies après leur séparation qu’on ne peut pas vraiment leur reprocher)- mais convaincante. Le reste, malheureusement, le sera moins, le groupe montrant ensuite un manque flagrant d’imagination et tombant souvent dans une pop un peu fadasse au chant guimauve façon « Havalina » sur « Bossanova ». Seul le plus enlevé « Snakes », avec sa structure en miroir réussie, calibré pour être un tube, maintient le groupe à peu près à flot. Une deuxième partie moins réussie donc, très (trop !) prévisible, qui clôt cet « Indie Cindy » sur une impression mitigée. Dommage. Reste malgré tout cette poignée de bons morceaux qui agissent vraiment comme une madeleine de Proust. C’est déjà ça…

(Album – Pixiesmusic)

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