BD. Le père de Yuanyuan s’inquiète. Bien sûr, elle a toujours les meilleures notes de sa classe et a un esprit vif et créatif mais il la trouve trop insouciante, à passer son temps à souffler des bulles de savon dans l’air. Il aurait aimé la voir prendre le même chemin que sa femme, morte d’ailleurs au cours de sa mission : œuvrer pour rendre le désert du nord-ouest et la ville de la soie qui se trouve au beau milieu respirables et vivables en plantant des milliers d’arbres dans le sable. Au lieu de cela, Yuanyuan ne fait que s’amuser. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’un jour ses bulles sauveront le désert…
La barre avait été mise très haute avec La Terre vagabonde et Les Trois lois du monde et on se doutait qu’il serait compliqué pour cette nouvelle collection, Les Futurs de Liu Cixin, de maintenir cette réussite indéfiniment. Tôt ou tard un épisode serait un cran en-dessous. C’est donc effectivement le cas de cette troisième adaptation d’une nouvelle de l’écrivain chinois de SF. Attention, Pour que respire le désert est loin d’être une déception. C’est juste que le récit n’enthousiasme pas autant que ses deux prédécesseurs. D’ailleurs, il est une nouvelle fois construit autour d’une très belle idée, pleine de poésie : que notre futur et la survie de notre planète dépendent peut-être de notre capacité à croire en nos rêves d’enfant. Un récit d’anticipation bien mené par Mangin et Dupré (même si on aurait peut-être aimé un peu plus de fantaisie dans le dessin) qui œuvre aussi à la réconciliation entre générations en enjoignant les plus anciens à faire davantage confiance aux plus jeunes même s’ils leur paraissent faire preuve de trop de légèreté…
(Récit complet, 66 pages – Les Futurs de Liu Cixin/Delcourt)